Soupçonnées de préparer une attaque terroriste, quarante personnes ont été interpellées dans la nuit de vendredi à samedi par les autorités belges, a annoncé le parquet fédéral. En France, deux personnes ont été arrêtées après le meurtre des policiers.
"Quarante personnes ont été interpellées et 12 d'entre elles ont été privées de liberté. Le juge d'instruction décidera dans les prochaines heures de leur maintien éventuel en détention", indique le parquet. 152 boxes de garage ont été perquisitionnés, mais "ni arme ni explosif" n'ont été découverts, selon la même source.
Un Conseil national de sécurité a été convoqué à 12h00 au cabinet du Premier ministre Charles Michel, a-t-on indiqué de source gouvernementale.
Dans l'agglomération bruxelloise, les enquêteurs sont notamment intervenus à Molenbeek, Schaerbeek et Forest, trois communes où les auteurs des attentats de Paris (130 morts en novembre 2015) et Bruxelles (32 morts le 22 mars) avaient établi des caches, utilisées pour préparer les attaques ou qui ont notamment servi de refuge à Salah Abdeslam, suspect clé des attaques de Paris, lors de sa cavale de quatre mois.
En Flandre, l'opération s'est déroulée à Zaventem, où se situe l'aéroport de Bruxelles-National, où deux kamikazes se sont fait exploser le 22 mars, ainsi qu'à Wemmel et Ninove, dans la grande banlieue de la capitale.
En Wallonie, les interventions policières ont été menées à Fleurus -commune jouxtant l'aéroport de Charleroi, le deuxième du pays, et qui accueille l'Institut des radio-éléments, spécialisé dans la fabrication de produit radioactifs pour l'industrie médicale -, ainsi qu'à Tubize (centre) et Liège (sud-est).
Par ailleurs, "des personnalités" belges font l'objet d'une protection renforcée, a indiqué samedi à l'AFP une source proche des autorités.
Selon la télévision publique RTBF et le quotidien flamand Het Nieuwsblad, le Premier ministre Charles Michel, le chef de la diplomatie Didier Reynders, le ministre de l'Intérieur Jan Jambon et le ministre de la Justice Koen Geens, ainsi que leur famille, font partie de la trentaine de personnes placées sous haute protection depuis vendredi. La RTBF avance que cette mesure n'a pas de lien avec les perquisitions menées dans la nuit.
Selon la chaîne néerlandophone VTM, les personnes arrêtées dans la nuit sont soupçonnées d'avoir projeté une attaque ce week-end à Bruxelles pendant la diffusion d'un match de football de l'équipe nationale belge, qui rencontre l'Irlande samedi après-midi.
Une alerte anti-terroriste a été transmise à la police belge après une information selon laquelle des djihadistes du groupe Etat islamique (EI) auraient récemment quitté la Syrie pour commettre des attentats en Belgique et en France, apprenait-on mercredi d'une source proche des services de sécurité belges.
"Ces personnes se sépareraient en deux groupes, l'un pour la Belgique, l'autre pour la France, afin d'aller commettre des attentats par groupe de deux. Toujours selon les renseignements recueillis, ces personnes seraient déjà en possession de l'armement nécessaire et leur action serait imminente", indiquait la circulaire dévoilée par le quotidien La Dernière Heure.
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