L’enlèvement le 1er mai d’un couple de Français dans une réserve animalière au nord du Bénin a servi d’alarme. Les ravisseurs ont pu parcourir plusieurs centaines de kilomètres, avant d’être interceptés par un commando de l’armée française dans le nord du Burkina Faso.
Ce trajet, effectué sans être inquiétés, fut la démonstration de l’aisance des katibas djihadistes à se mouvoir dans cette zone, souligne lundi le quotidien français Le Figaro dans une enquête consacrée au Djihadisme dans le golfe de Guinée.
Outre cet enlèvement, des signes de contagion avaient été notés au Togo. En février, une dizaine de miliciens islamistes, en provenance du Burkina Faso, y étaient arrêtés. Mi-mars, Oumarou Diallo, alias Diawo Oumarou, l’un des principaux chefs djihadistes du Burkina, était interpellé alors qu’il tentait de se rendre au Togo, écrit le journal qui se demande quels sont les Etats les plus en danger.
‘Il est toujours délicat de déterminer le maillon faible. Le Ghana, Etat stable et bien organisé, apparaît comme le mieux armé sans pour autant être à l’abri. Le Togo et la Côte d’Ivoire prêtent le flanc et plus encore le Bénin’, peut-on lire.
Les services de sécurité togolais, aidés par leurs homologues français et américains, ont pris toutes les dispositions, en toute discrétion, pour faire face à la menace. Mais personne n'est à l'abri. Ni en Afrique, ni ailleurs dans le monde.
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Le Figaro du 10 juin 2019