L'EI restera la menace terroriste "dominante" pour les Etats-Unis, même après la fin du "califat" en Irak et en Syrie, a estimé jeudi le directeur du FBI. Il a insisté sur la nécessité d'une coopération internationale pour surveiller les ex-combattants djihadistes.
L'Etat islamique (EI) a déjà perdu une partie des territoires qu'il avait conquis dans ces deux pays. La coalition internationale, menée par les Etats-Unis, espère en outre le déloger prochainement de ses bastions de Mossoul en Irak et de Raqqa en Syrie.
Le groupe sunnite extrémiste va être "broyé" en Irak et en Syrie, mais "des centaines de tueurs endurcis, qui ne vont pas mourir sur le champ de bataille, vont se déverser" ailleurs pour essayer d'y "porter le combat", a ajouté le patron de la police fédérale américaine James Comey, lors d'une conférence sur le renseignement dans la capitale fédérale Washington.
"La menace, qui, je crois, va dominer les cinq prochaines années pour le FBI, sera l'impact de l'écrasement du califat", a-t-il souligné.
M. Comey a souhaité un renforcement des échanges d'informations entre les services de renseignements du monde entier concernant les ex-djihadistes ayant quitté l'Irak et la Syrie.
"Aider nos partenaires européens à mieux partager leurs informations entre eux et avec nous est d'une importance critique", a-t-il estimé.
Le directeur du FBI a une fois de plus regretté que les nouveaux outils de cryptage inviolables mis au point par les géants d'Internet rendent plus difficile le suivi de la nébuleuse djihadiste.
"Nous sommes dans le noir. Nous ne pouvons pas voir ces gens et la manière dont ils communiquent", a-t-il déclaré. Il a souligné que le FBI devait mobiliser des moyens humains pour compenser l'impossibilité d'intercepter les communications.
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