L'emprise de Boko Haram a reculé autour du lac Tchad, mais la communauté internationale doit en faire bien plus pour venir à bout du groupe islamiste. Et aider les populations, dont la situation est préoccupante, ont conclu samedi les participants du sommet d'Abuja. Un sommet auquel participait le président togolais Faure Gnassingbé.
La conférence s'est refermé avec un communiqué final soulignant que ‘la défaite de (cette) insurrection ne repose pas seulement sur une solution militaire mais également sur une action gouvernementale de développement en vue d'en éradiquer les causes’.
Pour le secrétaire d'État américain adjoint Antony Blinken, la ‘victoire sur le champ de bataille ne suffit pas’ : ‘une approche durable et globale’ est indispensable afin qu'on ne reproduise pas les mêmes erreurs et que Boko Haram ne renaisse pas de ses cendres. Il est essentiel de traiter dignement les anciens combattants de Boko Haram, a-t-il dit notamment, en référence aux accusations répétées d'abus commis sur des suspects.
Outre les représentants français, britanniques et américains, la réunion a rassemblé onze pays du continent et la cheffe de la diplomatie de l'Union européenne Federica Mogherini.
Au coeur des discussions: comment mettre fin aux exactions des islamistes de Boko Haram qui depuis 2009 ont tué plus de 20'000 personnes dans la région du lac Tchad et contraint plus de 2,6 millions d'habitants à fuir leur foyer.
Le déploiement effectif de la force multinationale mixte (FMM), composée de 8500 hommes originaires du Nigeria et des pays voisins, mise en place depuis juillet, est resté jusqu'ici très confus. Une meilleure coordination entre les différentes armées est désormais indispensable.
Depuis l'arrivée de Muhammadu Buhari à la tête du Nigeria, il y a un an, l'armée a multiplié les victoires militaires contre Boko Haram, conduisant le président à annoncer que le groupe islamiste était "techniquement" vaincu. Désormais, Boko Haram "ne tient plus" aucun district administratif dans le nord-est, a-t-il de nouveau assuré samedi.
Pourtant, le groupe reste puissant et commet régulièrement des attentats meurtriers, tandis que la forêt de Sambisa dans le nord-est demeure son bastion.
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