La diplomatie russe a réclamé mardi des explications à la Bulgarie, qui a interdit le survol de son territoire à des avions russes en route pour la Syrie, et à la Grèce, qui a annoncé que les Etats-Unis lui avaient demandé de prendre la même décision.
Si quelqu'un, et dans ce cas précis il s'agit de nos partenaires grecs et bulgares, a des doutes, alors bien entendu il doit nous expliquer quel est le problème, a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères Mikhaïl Bogdanov, cité par l'agence de presse russe Interfax.
La Bulgarie, pays membre de l'Otan, a déclaré mardi avoir refusé à un nombre non précisé d'avions russes de traverser son espace aérien à la fin de la semaine dernière.
Cette décision fait suite à des informations lundi selon lesquelles les Etats-Unis ont demandé à la Grèce, également membre de l'Otan, de ne pas autoriser les avions russes effectuant des livraisons en Syrie à survoler son territoire.
S'il est avéré qu'ils prennent des mesures restrictives ou d'interdiction à la demande des Américains, alors cela soulève des questions sur leur droit souverain à prendre des décisions sur le passage par leur espace aérien d'avions d'autres pays, comme la Russie, a noté M. Bodganov.
Si la Grèce n'a pas encore donné de réponse officielle, le ministère bulgare des Affaires étrangères a dit fonder son refus sur des informations dignes de confiance selon lesquelles le chargement déclaré n'était pas celui qu'il y avait en réalité.
Depuis plusieurs jours, les Américains notamment s'inquiètent d'une éventuelle augmentation de la présence russe en Syrie, sans que ces craintes ne soient étayées par des preuves définitives.
Samedi, le secrétaire d'Etat américain John Kerry avait appelé son homologue russe Sergueï Lavrov pour lui faire part de l'inquiétude des Etats-Unis quant à un éventuel engagement militaire de Moscou en Syrie.
Pour sa part, la Russie se borne à répéter qu'elle fournit depuis longtemps des armes au régime du président syrien Bachar al-Assad.
Mardi, Mikhaïl Bogdanov a rappelé que des experts et des instructeurs russes formaient en effet des soldats de l'armée syrienne.
Par ailleurs, la Russie n'a pas prévu de changer quoique ce soit en ce qui concerne sa seule base en Syrie, celle située à Tartous, ville côtière et deuxième port de ce pays, a ajouté M. Bogdanov.
Les conditions de fonctionnement de cette base et ses objectifs sont depuis longtemps connus et je n'y vois aucun problème, a affirmé le vice-ministre.
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