Les pertes de recettes issues des secteurs pétrolier et gazier de Syrie se sont élevées à près de 21,4 milliards de dollars (15,9 milliards d'euros) au cours des trois ans de guerre dans ce pays, a annoncé mardi le ministre du Pétrole syrien.
Dans un communiqué, Sleimane Abbas assure que les circonstances que traverse le pays ont causé des dégâts considérables aux secteurs pétrolier et gazier.
Selon lui, les pertes directes s'élèvent à 3,5 milliards de dollars (2,6 milliards d'euros). Elles sont liées aux quantités de pétrole et de gaz volées ou gaspillées, aux dégâts subis par les infrastructures et les installations, ainsi qu'aux lignes d'approvisionnement et aux moyens de transports volés ou endommagés.
A ceci, il faut ajouter les pertes indirectes, soit le manque à gagner de ce secteur, qui se montent à 17,9 milliards de dollars (13,3 milliards d'euros).
Ainsi la production de pétrole qui, avant le début de la révolte contre le régime, atteignait 385.000 barils par jour (b/j), s'est effondrée à 17.000 b/j et la production de gaz a été divisée par deux pour n'atteindre que 16,3 millions de m3 par jour.
Au cours des derniers mois, les jihadistes de l'État islamique (EI) ont pris le contrôle des principaux champs pétroliers dans la province de Deir Ezzor (Est) et exportent du pétrole par le biais de négociants vers l'Irak et la Turquie.
En outre, l'armée syrienne tente depuis jeudi dernier de chasser l'EI, qui s'était emparé du champ gazier de Chaer, dans la province de Homs (centre), faisant 270 morts en majorité exécutés par les jihadistes, selon une ONG.
En dépit de la situation, le ministère a prévu de terminer un projet gazier dans le Nord du pays, près de la ville de Tabqa, tenue par l'EI. L'usine devrait débuter à la mi-août avec une production de 1,2 million de m3 par jour pour atteindre à la fin de l'année 3,2 millions de m3.
Interrogé sur les risques d'une attaque de l'EI contre ce centre de production, le ministère a répondu qu'il se trouvait dans une zone sécurisée.
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