Au moins trois civils ont été blessés jeudi matin dans la ville frontalière turque de Kilis (sud) par des tirs d'artillerie venus d'une zone du territoire syrien contrôlée par le groupe Etat islamique (EI), a rapporté l'agence de presse Dogan.
Peu avant 09h00 locales (06h00 GMT), deux roquettes au moins ont frappé deux quartiers de la ville, selon Dogan. La première a endommagé une maison, blessant deux réfugiés syriens qui y vivaient, tandis que l'autre est tombée sur une route, faisant un autre blessé, selon le dernier bilan.
La police a immédiatement établi un périmètre de sécurité autour des zones visées et les autorités locales y ont ordonné la fermeture des établissements scolaires.
L'état des blessés n'a pas été précisé.
Depuis quelques semaines, la ville de Kilis a été visée à plusieurs reprises par des tirs de roquettes attribués par les autorités turques aux jihadistes de l'EI, qui occupent sur le sol syrien une zone proche de la frontière turque.
Deux de ces salves, les 18 janvier et 8 mars dernier, ont tué quatre personnes.
Ces tirs de roquettes provoquent systématiquement des représailles de l'artillerie turque.
Le groupe Etat islamique n'est pas concerné par la trêve entrée en vigueur le 27 février entre le régime de Damas, son allié russe et les groupes rebelles.
Longtemps accusée de complaisance pour les groupes rebelles syriens les plus radicaux, la Turquie a rejoint l'été dernier la coalition antijihadiste dirigée par Washington et multiplié les arrestations dans les milieux jihadistes, après une série d'attentats meurtriers attribués à des cellules proches de l'EI sur son sol.
Le 19 mars, un kamikaze présenté par Ankara comme un jihadiste s'est fait exploser dans une rue touristique d'Istanbul, tuant quatre touristes.
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