La Maison Blanche a exclu mercredi toute possibilité d'un gouvernement d'union en Syrie qui inclurait le président Bachar al-Assad, l'opposition syrienne ayant aussi catégoriquement rejeté cette hypothèse.
Je ne sais pas s'il s'est imaginé faisant partie de ce gouvernement d'union nationale. Evidemment ce serait hors de question pour nous, a réagi le porte-parole de la Maison Blanche Josh Earnest à un nouvel appel de M. Assad en faveur d'un tel gouvernement.
Dans un entretien à l'agence de presse russe Ria Novosti, Bachar al-Assad a appelé de ses voeux mercredi un gouvernement de transition rassemblant ses fidèles mais aussi l'opposition, et rejeté l'idée d'un organe de transition aux pleins pouvoirs défendue par l'opposition.
Le sort de Bachar al-Assad paralyse les efforts diplomatiques depuis des années en vue de trouver une issue pacifique au conflit qui déchire la Syrie depuis plus de cinq ans.
Des pourparlers de paix sur la Syrie doivent reprendre à Genève autour du 10 avril sous l'égide de l'ONU.
Estimant logique que des forces indépendantes et de l'opposition participent au futur gouvernement, le président syrien s'est dit confiant mercredi dans le fait que les négociations de Genève permettent de régler la question de la distribution des portefeuilles ministériels.
La forme du corps exécutif qui doit diriger le pays en guerre jusqu'aux prochaines élections --prévues par l'ONU dans 18 mois--, est la principale pomme de discorde entre les deux camps.
Dans sa résolution 2254, le Conseil de sécurité de l'ONU évoque l'établissement d'une gouvernance en charge de la transition politique mais reste vague sur la forme qu'elle doit prendre.
Pour le régime, il s'agit d'un simple remaniement gouvernemental qui intègrerait l'opposition mais resterait, conformément à la constitution actuelle, sous l'autorité du président syrien.
Pour l'opposition, il s'agit d'un organe de transition doté de tous les pouvoirs y compris présidentiels et où M. Assad n'aurait aucun rôle.
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