ONU, Israël et Syrie ont conclu un accord pour rouvrir le point de passage de Qouneitra sur le plateau du Golan entre ces deux pays, ont annoncé vendredi les Etats-Unis en demandant aux Israéliens et aux Syriens de faciliter le travail de la mission onusienne de paix dans cette zone.
"Les Etats-Unis saluent la réouverture de ce point de passage qui va permettre aux Casques bleus de l'ONU d'intensifier leurs efforts pour empêcher des hostilités dans la région du plateau du Golan", a précisé dans un communiqué l'ambassadrice américaine à l'ONU, Nikki Haley.
"Nous demandons à Israël et à la Syrie de laisser aux Casques bleus de l'ONU tous les accès dont ils ont besoin, ainsi que des assurances quant à leur sécurité". "Nous demandons aussi à la Syrie de prendre toutes les mesures nécessaires pour que la (mission) FNUOD puisse réellement se déployer et patrouiller en sécurité sans interférence", a ajouté Nikki Haley.
"En parallèle de cette étape importante, toutes les parties doivent appliquer l'Accord de 1974 et interdire toute présence militaire dans la zone à l'exception des Casques bleus de l'ONU", a aussi souligné la diplomate américaine.
La Force des Nations Unies chargée d'observer le désengagement (FNUOD) sur le plateau du Golan et de garantir un cessez-le-feu entre Israël et la Syrie comprend environ un millier de Casques bleus.
Israël, officiellement en état de guerre avec la Syrie, occupe depuis 1967 la majeure partie du plateau du Golan, qu'elle a annexée en 1981. Cette annexion n'a jamais été reconnue par la communauté internationale.
La FNUOD a repris en août ses patrouilles dans la zone tampon démilitarisée après s'en être retirée en 2014 en raison du conflit en Syrie. Son retour dans ce secteur a été rendu possible après la reprise aux insurgés par les forces gouvernementales syriennes, appuyées par la Russie, de la quasi-totalité de la province de Qouneitra, où est situé le point de passage.
Avant 2014, ce point de passage était emprunté essentiellement par des habitants druzes de la partie du Golan occupée par Israël pour aller étudier, travailler ou se marier en Syrie. Les agriculteurs l'utilisaient également pour exporter leurs pommes.
Mais depuis 2011 et le début de la guerre en Syrie, Israël ne leur accordait quasiment plus de laissez-passer.
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