La Maison Blanche s'est employée mercredi à mettre en lumière la relation constructive entre Barack Obama et Benjamin Netanyahu, prenant ses distances avec les propos d'un responsable américain ayant qualifié, sous couvert d'anonymat, le Premier ministre israélien de trouillard.
Cela ne reflète certainement pas la position de l'administration, a déclaré Alistair Baskey, porte-parole du Conseil de sécurité nationale (NSC), jugeant ces propos déplacés et contre-productifs.
Le président Obama et le Premier ministre Netanyahu ont une relation constructive et efficace, a souligné de son côté Susan Rice, conseillère à la Sécurité nationale du président Obama. La relation (entre les deux pays) est, à de nombreux égards, plus forte qu'elle n'a jamais été, a-t-elle ajouté, tout en reconnaissant qu'il existait des points de désaccord.
Dans un article du magazine The Atlantic centré sur les relations entre les deux dirigeants, qui sont notoirement difficiles, un haut responsable de l'administration Obama affirme, sous couvert de l'anonymat: Le problème avec Bibi, c'est que c'est un trouillard.
Le bon côté avec Netanyahu est qu'il a peur de lancer des guerres, poursuit-il. Le mauvais côté est qu'il ne fera rien pour trouver un accord avec les Palestiniens, poursuit-il. La seule chose qui l'intéresse est de se protéger lui-même de toute défaite politique.
Lors de son point de presse quotidien, Josh Earnest, porte-parole de M. Obama, a tenté de minimiser l'importance de ces propos anonymes, soulignant qu'ils ne reflétaient pas les opinions personnelles du président des Etats-Unis.
Interrogé à plusieurs reprises sur la nature de la relation entre les deux dirigeants, il est resté évasif, soulignant simplement que M. Obama avait parlé avec le Premier ministre Netanyahu plus souvent qu'avec n'importe quel autre dirigeant et mettant en avant les liens profonds entre les deux pays qui transcendent les présidences.
De son côté, M. Netanyahu a dénoncé ces attaques. Les attaques me visant sont lancées parce que je défends l'Etat d'Israël, a-t-il déclaré lors d'un discours au Parlement. Il faut comprendre que nos intérêts suprêmes sont en tout premier lieu la sécurité et l'unité de Jérusalem, ce qui ne constitue pas la principale préoccupation de ceux qui m'attaquent de façon anonyme, a-t-il poursuivi.
Le Premier ministre a par ailleurs exclu toute concession sur Jérusalem-Est malgré des critiques américaines.
La question de la construction de nouveaux logements à Jérusalem-est occupée et annexée fait l'objet de tensions récurrentes entre les deux pays. Les échanges ont pris un ton plus vif depuis la dernière visite de M. Netanyahu à Washington le 1er octobre qui a coïncidé avec l'annonce de la construction de 2.610 nouveaux logements.
Mercredi, la Maison Blanche a une nouvelle fois affirmé que ces annonces étaient contre-productives et minaient les efforts de paix.
Israël considère Jérusalem comme sa capitale unifiée et indivisible. La communauté internationale ne reconnaît pas l'annexion de Jérusalem-est, où les Palestiniens veulent établir la capitale de l'Etat auquel ils aspirent.
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