L'émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, a mis en garde mardi contre les méfaits de l'Etat-providence alors que son pays fait face à une dégringolade des prix du pétrole et du gaz.
Dans un discours devant le Majlis al-Choura, à l'occasion d'une nouvelle session de cette assemblée consultative, l'émir a estimé que la chute des prix des hydrocarbures pourrait aider à corriger les phénomènes négatifs qui ont accompagné l'accumulation des richesses de son pays.
Le Qatar, pays membre de l'Opep, dépend largement de ses revenus du pétrole mais surtout du gaz dont il est l'un des principaux producteurs.
Les citoyens du Qatar bénéficient de nombreux avantages comme la gratuité de l'enseignement, des services de santé, d'un accès facile aux emprunts et autres prestations sociales.
L'émir, cité par l'agence officielle QNA, a désigné parmi ces phénomènes les dépenses superflues, la bureaucratie pléthorique et le manque de responsabilité.
Le trop plein de richesse peut conduire également à une dépendance à l'égard de l'Etat dont on attend tout, ce qui réduit la motivation des individus à prendre des initiatives et à progresser, a-t-il dit.
Cheikh Tamim a annoncé que le budget de 2016 allait prendre en compte la chute des prix de l'énergie pour éviter au pays un important déficit. Il sera centré, selon lui, sur des dépenses publiques efficaces et orienté vers la promotion des secteurs non-pétroliers de manière à diversifier l'économie.
Le Qatar a reconnu cette année qu'il pourrait avoir un déficit de 4,9% en 2016 et de 3,7% en 2017 en raison de la chute des prix de l'énergie sur le marché international.
Le citoyen a le droit de bénéficier de la richesse de son pays mais il doit se demander, de temps en temps, ce qu'il a fait pour son pays et sa communauté, a clamé l'émir à l'adresse des jeunes de son pays.
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