Le vice-président américain Joe Biden est attendu en Israël le 8 mars pour une visite de deux jours, a annoncé le gouvernement israélien mercredi dans un communiqué.
M. Biden arrivera en Israël à un moment où les deux pays discutent du renouvellement de l'aide militaire américaine à l'Etat hébreu.
M. Biden effectuera le déplacement après des mois de crise, en 2015, dans les relations entre le gouvernement de Benjamin Netanyahu et l'administration de Barack Obama autour de l'accord sur le nucléaire iranien.
Les deux parties se sont employées depuis à surmonter ce désaccord et à affirmer la vigueur des liens israélo-américains, au-delà de ce profond différend.
La nouvelle aide militaire américaine est censée matérialiser la robustesse des relations.
Le cadre actuel, défini en 2007 prévoyait 30 milliards de dollars sur 10 ans. Ce chiffre n'inclut pas la contribution américaine à des programmes comme le système antimissiles israélien Dôme de fer.
Compte tenu de l'entrée en vigueur de l'accord nucléaire, de la levée de sanctions internationales imposées à l'Iran et de l'argent qui va être réinjecté dans l'économie iranienne, l'aide américaine devra être supérieure au 3,1 milliards de dollars qu'Israël reçoit actuellement chaque année, a dit M. Netanyahu en janvier.
La presse israélienne rapportait en février des propos qu'aurait tenus M. Netanyahu en conseil des ministres et selon lesquels il préférerait attendre l'investiture du prochain président américain en 2017 plutôt que de signer un accord qui ne satisferait pas les besoins israéliens. Une telle position, susceptible d'irriter l'administration américaine, n'a pas été confirmée officiellement.
Pour l'instant, aucune annonce n'a été faite côté palestinien ou américain sur une éventuelle visite de M. Biden dans les Territoires palestiniens.
Les perspectives d'un règlement du conflit semblent totalement bouchées depuis l'échec de la dernière initiative américaine en avril 2014.
Les Palestiniens dénoncent l'occupation et la colonisation par Israël de leurs territoires depuis 1967 et veulent la reconnaissance de leur Etat, indépendant.
La poursuite de la colonisation israélienne reste un sujet de friction entre Israël et les Etats-Unis qui, comme la communauté internationale, la considèrent comme illégale.
En mars 2010, une visite de M. Biden avait été entachée par l'annonce israélienne concomittante d'un projet de constriction de 1.600 logements dans la colonie de Ramat Shlomo à Jérusalem-Est, partie palestinienne de Jérusalem annexée et occupée. Cette annonce avait suscité une vive réaction publique de M. Biden en raison de sa teneur et de son timing.
Les Palestiniens veulent faire adopter une résolution sur la colonisation par le Conseil de sécurité de l'ONU. Le veto américain fait historiquement barrage aux résolutions défavorables à Israël.
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