Les trois pays européens partenaires de l'accord nucléaire conclu avec l'Iran en 2015 ont exhorté mardi Téhéran à renoncer à ses activités d'enrichissement de l'uranium non conformes à ses engagements, et ont convoqué une réunion, ont indiqué ces pays dans un communiqué commun.
La France, l'Allemagne et le Royaume-Uni ont demandé la "convocation d'urgence" de la commission conjointe prévue par l'accord pour régler les différends entre les signataires, ont précisé les trois pays dans un communiqué commun co-signé par la cheffe de la diplomatie européenne Federica Mogherini.
"L'Iran a déclaré qu'il voulait rester dans le cadre du plan d'action global commun (PAGC ou JCPoA - l'accord sur le nucléaire). Il doit agir en conséquence en revenant sur ces activités et en se conformant de nouveau pleinement et sans délai au JCPoA", ont averti les européens.
"L'Agence Internationale pour l'Energie Atomique (AIEA) a confirmé que l'Iran a commencé à enrichir l'uranium au-delà de la limite autorisée par le Plan d'action global commun", ont ils souligné en exprimant leur "profonde préoccupation". "Nous appelons toutes les parties à agir de manière responsable en vue de contribuer à la désescalade des tensions actuelles liées aux activités nucléaires de l'Iran", ont-ils ajouté.
L'Iran a recommencé lundi à enrichir l'uranium à un taux de 4,5%, supérieur au taux de 3,67% permis, et a menacé de franchir une nouvelle ligne rouge "d'ici 60 jours".
Une réunion des cinq autres signataires de l'accord (France, Allemagne, Royaume-Uni, Russie et Chine) est prévue au niveau ministériel avec leur homologue iranien à une date qui n'a pas encore été fixée. Le principe en a été convenu lors de la réunion organisée au niveau des directeurs politiques à Vienne le 28 juin, a souligné cette source.
Mais elle ne devrait pas se tenir avant la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE le 15 juillet à Bruxelles.