Les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) étaient freinés mercredi dans leur offensive dans la ville syrienne de Kobané, où les Kurdes ont repris deux positions. En Irak, l'armée repoussait leur assaut contre une grande ville de l'ouest du pays.
Au cours des 48 dernières heures, la coalition a augmenté le nombre de raids sur les positions de l'EI à Kobané, réussissant à freiner la progression des jihadistes qui étaient arrivés, lundi, jusqu'au centre-ville. Les Américains ont mené mardi et mercredi 18 frappes aériennes autour de la ville kurde, a annoncé l'armée américaine.
Les Etats-Unis ont détruit des positions de combats des islamistes et ont touché 16 bâtiments qu'ils occupaient près de Kobané, a détaillé le Commandement militaire américain chargé de la région dans un communiqué.
Les combattants des Unités de protection du peuple (YPG), la milice kurde qui défend la ville, a repris mercredi deux positions dans le nord, proches de leur QG dont l'EI s'était emparé vendredi.
Le groupe ultra-radical sunnite a récemment fait venir des renforts en hommes pour faire face à la résistance des femmes et hommes de l'YPG. Mieux armés, les jihadistes contrôlent environ 50% de Kobané, et cherchent à l'isoler totalement en bloquant dans le nord, l'accès des Kurdes à la Turquie, jusqu'à présent sans succès.
Dans l'Irak voisin, l'armée irakienne, aidée de tribus, a repoussé un assaut de l'EI lancé avant l'aube contre Ramadi, le chef-lieu de la province occidentale d'Al-Anbar. Cette province, majoritairement sunnite, est devenue un objectif majeur pour les jihadistes qui veulent prendre le contrôle des zones qui lui échappent encore. Ils la contrôleraient à 85%, selon un haut responsable de la province.
Les combattants de l'EI ont lancé dans la nuit, à partir de trois axes, un assaut sur Ramadi pour contrôler entièrement la ville, mais l'armée, appuyée par les forces spéciales et des membres de tribus, "est parvenue à les repousser", a précisé le responsable.
"Trente-cinq membres de l'EI ont été tués. Nous avons incendié un grand nombre de leurs véhicules, avec l'aide des tribus", a-t-il dit, en assurant que "la situation était sous contrôle" de l'armée.
Signe de l'inquiétude grandissante des pays occidentaux, une conférence vidéo devait réunir dans l'après-midi le président américain Barack Obama et des dirigeants européens, dont le Britannique David Cameron, le Français François Hollande et l'Allemande Angela Merkel.
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