Un ministre israélien a plaidé mardi pour "la paix et la sécurité" lors d'une rare intervention durant une conférence internationale aux Emirats arabes unis, au moment où l'Etat hébreu mène une vaste offensive de charme dans le Golfe.
"La paix et la sécurité, accompagnées de progrès économique et scientifique, sont la garantie pour l'avenir des nos générations futures", a dit le ministre israélien des Communications, Ayoub Kara, dans un discours en arabe lors de cette conférence internationale sur les télécommunications à Dubaï.
Membre du Likoud, le parti de droite du Premier ministre Benjamin Netanyahu, M. Kara, un druze, a affirmé que "la priorité fondamentale" de son pays était "le renforcement des relations économiques et la coopération scientifique" avec les Etats du monde.
Lundi, la ministre israélienne de la Culture et des Sports, Miri Regev, avait posté sur sa page Facebook une vidéo d'elle visitant la grande mosquée Cheikh Zayed à Abou Dhabi, capitale des Emirats, en soulignant qu'il s'agissait de la "première visite" du genre "d'un ministre israélien".
Vêtue d'une abaya rouge et d'un voile blanc, elle était entourée d'hommes portant la tenue traditionnelle émiratie.
Elle était arrivée jeudi aux Emirats pour accompagner l'équipe nationale de judo au Grand Chelem d'Abou Dhabi. Dimanche, le judoka israélien Sagi Muki a reçu une médaille d'or alors que retentissait l'hymne israélien, là aussi une première.
Ces visites avaient été précédées de celle de M. Netanyahu au sultanat d'Oman, vendredi dernier. Il s'agissait du premier voyage dans ce pays d'un dirigeant israélien depuis 1996.
Parmi les pays arabes, Israël n'a à ce jour de relations diplomatiques qu'avec l'Egypte et la Jordanie. Mais M. Netanyahu, qui considère l'Iran comme la principale menace pour la sécurité d'Israël, promeut l'idée qu'une nouvelle convergence entre son pays et les Etats du Golfe pourrait mener à une reconfiguration diplomatique régionale plus favorable à l'Etat hébreu.
De leur côté, des responsables palestiniens se sont inquiétés d'une "normalisation" des relations entre Israël et les pays arabes, ces derniers ayant historiquement fait du règlement de la question palestinienne la condition d'une normalisation avec l'Etat hébreu.
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