Le dirigeant du Hezbollah, Hassan Nasrallah, connu surtout comme un redoutable chef de guerre, révèle un peu de son intimité en confiant qu'il aime le football, la cuisine libanaise et des séries télévisées arabes.
Dans un rare entretien publié jeudi par Al-Akhbar, quotidien libanais proche du Hezbollah, il indique aussi comprendre l'anglais, parler couramment le persan, lire des livres sur les extrémistes sunnites et dément se claquemurer pour se protéger d'une attaque israélienne.
Oui, j'aime le football et j'y jouais pour me changer les idées avec des amis avant et après avoir été coiffé du turban que les religieux chiites portent à la fin de leurs études.
Le dirigeant a précisé que dans le passé il soutenait le plus souvent le Brésil et parfois l'Argentine, notamment à l'époque de Maradona, car j'aimais bien son jeu.
Je n'ai pas pu suivre la dernière Coupe du monde à cause de la situation au Liban, en Syrie, à Gaza et en Irak, a raconté le chef du Hezbollah, qui a tout de même regardé une partie de la finale.
Comme mon fils était avec l'Allemagne, je voulais créer une ambiance de compétition et de suspense, et c'est pour cela que j'ai soutenu l'Argentine, finalement battue 1 à 0 par l'Allemagne.
Cet homme de 53 ans, originaire de Bazouriyé, au Liban-Sud, reconnait qu'il doit changer souvent de lieu mais nie vivre terré. Changer d'endroit et s'installer ailleurs fait partie de ma vie et c'est devenu naturel surtout depuis (la guerre contre Israël de) 2006.
Les Israéliens, aidés par des médias arabes, véhiculent l'idée que je vis dans un bunker, totalement reclus (...) Mais en réalité je ne vis pas dans un bunker, dit-il.
Des mesures de sécurité signifient que mes mouvements doivent rester secrets mais cela ne m'empêche pas totalement de bouger et de voir ce qui se passe autour de moi. Le seul problème est qu'il ne faut pas que les autres me voient, explique-t-il encore.
Ce dirigeant chiite, qui a pris la tête du Hezbollah à l'âge de 32 ans, aime la cuisine arabe, notamment la mouloukhiya (plat à base de corète potagère), la moujaddara (plat à base de lentilles avec du riz) et le poisson. Mais aujourd'hui je mange ce qui est facile à préparer, comme les soldats sur le front.
Ce père d'une fille et de quatre garçons, dont un est mort en 1997 en se battant contre les forces israéliennes, n'utilise pas Facebook pour des raisons de sécurité mais suit ce qui se dit sur les réseaux sociaux.
Hassan Nasrallah aime les séries télévisées ayant un thème nationaliste ou islamique. En terme de culture, je lis des livres sur le tafkir (extrémisme religieux sunnite). Avant 2006, mes lecteurs se concentraient sur Israël. Je lisais des biographies de généraux, de politiciens, a-t-il également déclaré.
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