Les difficultés d’un conflit asymétrique

L'Agence de l'ONU pour l'aide aux réfugiés palestiniens (UNRWA) a exprimé mercredi son indignation après que des tirs d'obus israéliens sur une de ses écoles à Gaza ont tué 16 personnes qui s'y étaient réfugiées. 

Les obus de char ont été tirés avant l'aube sur une école de l'ONU, dans le camp de réfugiés de Jabaliya.

Une porte-parole de l'armée israélienne a déclaré que des combattants palestiniens avaient tiré au mortier depuis les environs de l'école et que Tsahal n'avait fait que riposter. "Nous continuons d'enquêter sur cette affaire", a-t-elle ajouté.

Mardi, l’UNRWA avait découvert un stock de roquettes dissimulé par le Hamas ou le Djihad islamique dans l’une des écoles qu’elle gère.

‘Nous condamnons le ou les groupes qui mettent en danger les civils en plaçant ces munitions dans notre école’, avait déclaré le porte-parole de l'UNRWA, Chris Gunness, dans un communiqué ajoutant , ‘c'est une nouvelle violation flagrante de la neutralité de nos locaux.’

Les groupes terroristes qui contrôlent la bande de Gaza ont transformé les bâtiments publics, les écoles, les mosquées, les hôpitaux et des habitations privées en centre de commandement, de dépôt de munitions ou de base de lancement de missiles.

Ils opèrent via un réseau très sophistiqué de souterrains dont la construction aurait coûté plus de 100 millions de dollars.

Dans les quartiers, le Hamas fait régner la terreur en empêchant la population de quitter les lieux pour éviter les bombardements.

Dans ce conflit asymétrique, l’armée israélienne doit affronter des milices qui évoluent au cœur d’une zone urbaine très dense qu’elles utilisent pour se protéger. Ce qui rend l’opération bien plus délicate qu’un conflit classique.