Le Qatar, qui prépare le Mondial 2022, s'est inquiété dimanche des problèmes de surcoût et de l'allongement des délais de ses grands projets estimés à 200 milliards de dollars en raison du recul du prix du pétrole.
Dans une étude, le ministère du Développement, de la planification et des statistiques a averti que la volatilité continue du marché pétrolier pourrait avoir des répercussions sur les grands chantiers.
Il a projeté des déficits budgétaires sur au moins trois ans en attendant que le riche émirat gazier puisse adapter son économie à la baisse généralisée des prix des hydrocarbures.
Le ministère a d'autre part confirmé l'introduction de la TVA.
Une TVA de 5% a fait l'objet d'un accord des ministres des Finances du Conseil de coopération du Golfe (CCG - club de six monarchies arabes) et sera appliquée en 2018.
La plupart des risques pour les perspectives (économiques) sont liés aux mouvements sur le marché pétrolier international, souligne l'étude.
Si (les prix du pétrole) restent bas sur une longue période, le déficit des comptes budgétaires et de la balance extérieure sera plus prononcé et il y aura besoin de plus de financements, ajoute la même étude.
Parmi les risques évoqués figurent les problèmes d'allongement des délais (d'exécution de différents projets) et ceux des surcoûts.
Membre de l'Opep, le Qatar est aussi le premier exportateur mondial de gaz naturel liquéfié.
Le Qatar a lancé de nombreux grands projets dont la construction d'un nouveau port, celle d'un métro ainsi que la réhabilitation d'une bonne partie de la capitale Doha.
Les infrastructures pour la Coupe du monde de football de 2022 devraient coûter 30 milliards de dollars, dont le tiers est consacré à la construction de stades, selon les organisateurs.
Selon le ministère, le pays devrait avoir un déficit budgétaire de 7,8% en 2016, le premier en 15 ans. Ce déficit devrait atteindre 7,9% en 2017 avant de baisser à 4,2% l'année suivante.
L'économie du Qatar devrait continuer à croître mais à un rythme plus lent et passer de 3,9% cette année à 3,2% en 2018, selon les projections de l'étude.
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