Le Qatar s'est rallié mardi aux autres monarchies du Golfe dans leur soutien à l'Egypte du président Abdel Fattah al-Sissi, après avoir longtemps appuyé les Frères musulmans égyptiens décriés par ses partenaires au sein du Conseil de coopération du Golfe (CCG).
Dans un communiqué final au terme de leur sommet annuel à Doha, les dirigeants des six membres du CCG ont proclamé leur plein soutien à l'Egypte et leur appui au programme (politique) du président Sissi, surmontant ainsi leurs divergences à l'égard du pouvoir égyptien qui a décrété terroriste la confrérie des Frères musulmans.
Les participants au sommet, présidé par l'émir du Qatar cheikh Tamim Ben Hamad Al-Thani, s'engagent à aider l'Egypte à assurer sa stabilité et sa prospérité et soulignent le rôle régional que joue l'Egypte dans l'intérêt de la nation arabo-musulmane, selon le texte.
Le sommet de Doha a failli ne pas se tenir en raison d'une crise provoquée par le soutien du Qatar à la confrérie des Frères musulmans.
Cette crise qui avait éclaté en mars avec le rappel des ambassadeurs saoudien, émirati et bahreïni en poste à Doha est la plus grave à laquelle a été confronté depuis sa création en 1981 le CCG (Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Koweït, Oman et Qatar).
Ryad, Abou Dhabi et Manama ont accusé Doha de déstabiliser la région par son soutien aux Frères musulmans, en particulier en Egypte, et d'accorder l'asile à des opposants islamistes hostiles à leurs régimes. Une réconciliation a été scellée en novembre et s'est concrétisée par l'annonce du retour des trois ambassadeurs à Doha.
Elle a été rendue possible par une médiation koweïtienne et surtout par le repositionnement du grand frère saoudien qui s'est placé au milieu du jeu pour faire taire les divergences arabes, en particulier entre le Qatar et l'Egypte.
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