Une commission parlementaire s'est prononcée lundi contre un accord, défendu bec et ongles par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, sur l'exploitation des importants gisements de gaz naturel offshore récemment découverts au large des côtes israéliennes.
La commission de l'Economie de la Knesset, le Parlement israélien, s'est prononcée par une courte majorité (7 votes contre 6) contre cet accord, crucial pour l'indépendance énergétique d'Israël, conclu avec un consortium comprenant le groupe américain Noble Energy.
L'accord a suscité les objections de l'autorité israélienne de la concurrence, qui dénonce une situation monopolistique de Noble Energy et Delek Group.
Fin novembre, des consommateurs israéliens ont manifesté par milliers pour dénoncer le vol du gaz par les grands groupes et le cadeau qui leur a été fait.
L'avis de la commission de l'Economie de la Knesset n'est que consultatif, a souligné son porte-parole, Lior Rotem, auprès de l'AFP.
M. Netanyahu défend l'accord en faisant valoir des considérations diplomatiques et de sécurité, qui lui permettent de passer outre les recommandations des autorités de la concurrence.
Les opposants à l'accord devraient maintenant saisir la Cour suprême.
Dans un pays lourdement dépendant de l'étranger en matière énergétique, la découverte de champs gaziers en Méditerranée au large des côtes israéliennes à la fin des années 2000 a suscité l'espoir de parvenir à l'indépendance énergétique voire de pouvoir exporter de l'énergie.
Noble Energy et Delek Group exploitent ensemble depuis 2013 le gisement offshore de Tamar, à environ 80 kilomètres au large de Haïfa, et sont associés pour développer Leviathan, un vaste champ gazier au large de cette ville côtière dont l'exploitation devrait commencer quand les réserves de Tamar commenceront à se tarir.
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