La directrice générale du Fonds monétaire international Christine Lagarde a estimé possible de relancer l'économie palestinienne, en s'adressant mercredi 26 juin à la conférence de Bahreïn sur le volet économique d'un plan de paix américain au Proche-Orient.
Le Fonds monétaire international (FMI) n'a cessé de mettre en garde contre la détérioration de l'économie palestinienne avec le blocage de recettes fiscales en raison d'une dispute entre l'Autorité palestinienne et Israël et le blocus israélien imposé depuis plus d'une décennie à la bande de Gaza.
Devant les participants à la conférence, la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, a déclaré que l'économie palestinienne risquait de se contracter de 15% et salué le plan présenté par le conseiller de la Maison Blanche, Jared Kushner, qui se concentre sur la création, pour l'instant encore théorique, d'emplois.
"Donc, s'il y a un plan économique et s'il y a urgence, il faut s'assurer que l'élan soit maintenu", a-t-elle déclaré lors de la deuxième journée de l'atelier "De la paix à la prospérité".
"Pour cela, il faudra toute la bonne volonté de toutes les parties dans le monde - secteur privé, secteur public, organisations internationales, parties sur le terrain et leurs voisins", a-t-elle ajouté.
Citant des exemples de pays sortant d'un conflit, Mme Lagarde a déclaré que les investisseurs privés avaient besoin de mesures comme le renforcement de la banque centrale, une meilleure gestion des finances publiques et la mobilisation des recettes intérieures.
"Si la lutte contre la corruption est l'un des impératifs des autorités - comme c'était le cas au Rwanda, par exemple - alors les choses peuvent vraiment décoller", a-t-elle dit.
Le plan présenté par M. Kushner prévoit des investissements de 50 milliards de dollars dans les territoires palestiniens et dans les pays voisins étalés sur dix ans avec l'objectif de créer un million d'emplois.
M. Kushner, qui a ouvert la conférence mardi, a qualifié le plan d'"opportunité du siècle" et a déclaré que les Palestiniens devaient l'accepter avant qu'un accord politique puisse être trouvé.
Mais l'Autorité palestinienne a boycotté la conférence, affirmant que les États-Unis et Israël tentent de faire miroiter l'aide économique pour imposer leurs idées et leurs solutions sur un règlement politique qui serait défavorable aux Palestiniens.
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