La France et le Qatar sont bien d'accord sur le fait qu'en Syrie, on ne doit pas choisir entre une dictature sanguinaire et un terrorisme assassin, a déclaré dimanche soir le ministre français de la Défense.
Il n'y a pas l'un plutôt que l'autre, a ajouté Jean-Yves Le Drian qui s'exprimait devant la communauté française à Doha.
Il y a une volonté d'éradiquer le terrorisme, d'éradiquer les dictatures et de faire en sorte que l'opposition syrienne s'organise et soit soutenue par la communauté internationale, a poursuivi le ministre qui s'est entretenu avec l'émir du Qatar, cheikh Tamim Ben Hamad Al-Thani, et avec le ministre d'Etat aux Affaires de défense, le général Hamad Ben Ali Al-Attiya.
La France et le Qatar, deux pays qui entretiennent des relations étroites, font partie de la coalition internationale qui mène des frappes contre les jihadistes du groupe Etat islamique (EI).
En s'associant aux actions militaires lancées en Syrie, les pays arabes du Golfe, dont le Qatar, ont insisté auprès de Washington et des Occidentaux sur leur volonté de punir à terme le régime de Bachar al-Assad.
M. Le Drian, qui se tenait aux côtés du ministre français de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, a indiqué qu'il avait profité de sa visite au Qatar pour se rendre sur la base d'Al Udeid, où se tient le centre de commandement des opérations aériennes de la coalition.
Selon M. Le Drian, le Qatar est dans la coalition et le restera car pour ce pays, comme pour le nôtre, le combat contre le terrorisme est déterminant.
Dans le passé, le Qatar a été accusé d'alimenter des groupes islamistes radicaux liés notamment à la confrérie des Frères musulmans. Son implication en Syrie depuis le début du conflit est patente, de même, les fonds de l'émirat ont permis au Hamas à Gaza de construire des tunnels et de recevoir d'importantes quantités d'armes. Ce qu'a indiqué le gouvernement égyptien à de nombreuses reprises.
Il est peu vraisemblable que Doha ait cessé son aide aux organisations islamistes.
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