Des milliers de personnes ont rendu hommage mercredi à un général iranien tué dans un raid israélien en Syrie, des responsables à Téhéran avertissant qu'Israël serait puni pour cette attaque.
Le général Mohammad Ali Allahdadi, membre des Gardiens de la révolution, est mort dimanche dans un raid aérien israélien à Qouneitra sur le Golan syrien qui a visé le Hezbollah chiite libanais dont six membres ont péri.
Le Hezbollah et son parrain iranien, deux bêtes noires d'Israël, soutiennent le régime syrien dans sa guerre contre les rebelles et les jihadistes.
Plusieurs responsables iraniens ont assuré que la mort du haut-gradé et des membres du Hezbollah ne resterait pas impunie.
Le raid ne restera pas sans réponse, a affirmé le ministre de la Défense, le général Hossein Dehghan, cité par l'agence Fars. L'important est le lieu et le moment de cette réponse qui doit être proportionnelle à l'attaque, a-t-il dit en marge de la cérémonie.
Le Hezbollah aura sa rétribution, a également déclaré Mohsen Rezaï, secrétaire du Conseil du discernement, la plus haute instance d'arbitrage politique, en référence à la loi du talion (qesas en persan). Mais le parti chiite est prudent, il a un plan à long terme et n'agira pas sous le coup de la colère, a précisé M. Rezaï, lui-même ancien commandant au sein des Gardiens.
Le général Mostafa Iyzadi, chargé des affaires stratégiques au sein des forces armées, a toutefois écarté une action directe de l'Iran. Téhéran fournira un soutien par des conseils et une réflexion aux combattants de l'Islam, a-t-il dit, cité par l'agence Tasnim.
La veille, le général Jafari a affirmé dans un communiqué que les sionistes doivent s'attendre à subir des éclairs dévastateurs, affirmant que les Gardiens de la révolution poursuivraient leur soutien aux combattants musulmans dans la région jusqu'à l'élimination complète de cette source de corruption dans la région.
L'Iran, qui ne reconnaît pas l'Etat hébreu et prédit régulièrement sa disparition, fournit une aide militaire et financière aux groupes palestiniens Jihad islamique et Hamas qui contrôle la bande de Gaza, et au Hezbollah. Téhéran, qui possède des missiles capables d'atteindre Israël, n'a toutefois jamais lancé d'attaque militaire directe sur l'Etat hébreu.
Après la cérémonie, la foule a salué le soldat de la nation puis accompagné le cercueil, peint aux couleurs du drapeau iranien, en scandant A mort Israël alors que deux drapeaux israéliens étaient brûlés.
Selon une source israélienne de sécurité, le raid a visé des éléments terroristes accusés de préparer des attaques contre l'Etat hébreu.
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