L'Union sioniste, première coalition de gauche en Israël, s'est disloquée mardi, conduisant à la mise à l'écart de Tzipi Livni, l'une des principales figures de la vie politique israélienne, à quelques mois des élections législatives du 9 avril prochain.
Alliant les travaillistes emmenés par Avi Gabbay et Hatnua, une petite formation emmenée par Tzipi Livni, l'Union sioniste était également la principale force d'opposition au gouvernement de Benjamin Netanyahu.
Assis côte-à-côte, les deux dirigeants ont organisé mardi une conférence de presse lors de laquelle Avi Gabbay a annoncé sans beaucoup d'égards qu'il évinçait l'ancienne ministre des Affaires étrangères.
"J'ai espéré et j'ai cru que cette alliance allait permettre de forger une véritable connexion, que nous nous complèterions, l'un et l'autre. Mais l'opinion publique est intelligente, elle a vu que tel n'était pas le cas et elle a pris ses distances avec nous", a déclaré Avi Gabbay.
"Tzipi, je vous souhaite de réussir à cette élection, quel que soit votre parti", a-t-il déclaré, enterrant de fait l'Union sioniste.
La principale intéressée a paru prise au dépourvue par les déclaration d'Avi Gabbay. "Je ne réponds pas. Je vais prendre une décision. Je vous remercie", a-t-elle déclaré avant de quitter les lieux.
A en croire les derniers sondages, le Premier ministre sortant, Benjamin Netanyahu, devrait remporter facilement le scrutin organisé au printemps.
D'après l'enquête d'opinion publiée la semaine dernière par le journal Maariv, le Likoud recueillerait 30 sièges de députés sur les 120 que compte la Knesset, le parlement monocaméral israélien, soit le même nombre que lors des dernières élections de 2015, et Netanyahu obtiendrait une majorité de droite et d'extrême droite pour gouverner.
Le chef du Likoud (droite) a appelé les électeurs à lui confier un nouveau mandat - le cinquième de sa carrière -, ce qui pourrait l'aider à dissuader le parquet de l'inculper pour corruption.
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