Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré lundi être prêt à rencontrer le président palestinien Mahmoud Abbas pour parler de la paix et avoir même dégagé son agenda de la semaine à cette fin.
M. Netanyahu a dit prendre M. Abbas au mot après des déclarations du président palestinien jeudi à la télévision israélienne.
Il y a quelques jours, j'ai entendu le président Abbas dire à la télévision israélienne que, si je l'invite, il viendra, a déclaré M. Netanyahu devant la presse à l'occasion d'une rencontre avec le ministre tchèque des Affaires étrangères Lubomir Zaoralek.
Comme je l'ai dit ce matin à une délégation du Congrès américain, je l'invite à nouveau. J'ai dégagé mon emploi du temps de cette semaine. Il peut venir n'importe quel jour, je serai là, a-t-il dit.
MM. Abbas et Netanyahu n'auraient plus eu de rencontre publique substantielle depuis 2010 selon les médias. Des rencontres non publiques ont été rapportées par les médias. Les deux hommes se sont croisés en novembre 2015 à la conférence climat au Bourget (France) et se sont contentés d'une poignée de mains polie.
Réagissant aux déclarations de M. Netanyahu, le porte-parole de la présidence palestinienne Nabil Abou Roudeina a réitéré la position palestinienne qui réclame le respect par Israël de la solution de deux Etats, palestinien et israélien, et l'arrêt de la colonisation juive dans les territoires palestiniens.
Toute négociation doit aboutir à l'établissement d'un Etat palestinien indépendant avec Jérusalem-Est pour capitale, dans les frontières du 4 juin 1967, a-t-il ajouté en référence aux frontières d'avant l'occupation israélienne de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est.
Un respect par Israël de ces principes peut ouvrir la voix à des rencontres et des négociations maintenant ou à l'avenir, a-t-il ajouté.
L'effort pour résoudre un conflit vieux de plusieurs décennies est quasiment enlisé depuis l'échec d'une initiative américaine en avril 2014. Les Territoires palestiniens, Jérusalem et Israël sont en proie à une vague de violences qui a fait 200 morts palestiniens et 28 israéliens depuis le 1er octobre.
Les deux bords se rejettent la faute de l'absence de dialogue. M. Netanyahu se dit régulièrement prêt à une reprise des discussions, sans conditions préalables.
M. Abbas affirme pour sa part être prêt à discuter, avec certains principes qui ne sont pas des conditions selon lui mais le respect d'engagements israéliens antérieurs, comme le gel de la colonisation.
Jeudi soir, M. Abbas a déclaré à la télévision israélienne être prêt à rencontrer M. Netanyahu à n'importe quel moment. J'ai d'ailleurs suggéré que nous nous rencontrions.
S'il me dit qu'il croit en une solution à deux Etats et que nous nous asseyons à la même table pour discuter d'une solution à deux Etats, cela donnera de l'espoir à mon peuple et personne n'osera poignarder ou tirer sur quiconque nulle part, a dit le président palestinien.
Aucun des deux hommes n'a toutefois évoqué le moindre facteur qui donnerait à penser que la donne a changé entre eux pour une reprise des discussions.
M. Abbas a exprimé maintes fois sa lassitude de pourparlers bilatéraux a priori voués à l'échec selon lui, et a choisi de défendre la cause palestinienne devant les instances internationales.
M. Netanyahu, quant à lui, a déclaré lundi que le premier sujet de discussions éventuelles avec M. Abbas devrait être la fin de ce qu'il considère comme des incitations à la haine anti-israélienne de la part des Palestiniens.
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