Les Etats-Unis ont décidé de ne pas imposer de sanctions, pour l'instant, contre le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohamed Javad Zarif, a-t-on appris jeudi de source proche du dossier, signe que Washington pourrait ouvrir la voie à la diplomatie.
Le 24 juin dernier, le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin, a annoncé que Zarif serait inscrit sur une liste noire et que plusieurs milliards de dollars de fonds iraniens seraient bloqués.
Placer le négociateur en chef de l'Iran sur la liste des personnalités sanctionnées aurait été un acte inhabituel, qui aurait entravé les efforts des Etats-Unis visant à utiliser la voie diplomatique pour résoudre leurs différends avec Téhéran au sujet de son programme nucléaire, ses activités dans la région et ses essais balistiques. Les sources interrogées par Reuters n'ont pas donné les raisons de cette décision.
"Nous avons considéré que cela n'était pas forcément utile", indique-t-on de même source, ajoutant que le secrétaire d'Etat américain, Mike Pompeo, s'était opposé à placer Zarif sur cette liste "pour l'instant".
Les relations se sont détériorées après la décision de Donald Trump de retirer les Etats-Unis du Plan d'action global commun (PAGC, ou JCPOA en anglais) conclu à Vienne en 2015 et de rétablir des sanctions contre l'Iran.
Un an jour pour jour après le retrait américain, l'Iran a entamé le 8 mai dernier un processus de désengagement par étapes, tous les 60 jours, afin de pousser les Européens à tenir leurs promesses de compensation des sanctions américaines.
Téhéran a ainsi annoncé lundi avoir dépassé le seuil de 3,67% d'enrichissement de l'uranium fixé par l'accord, que supervise l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
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