L'inauguration de l'ambassade américaine à Jérusalem, concrétisant une des promesses du président Donald Trump, s'est déroulée lundi.
Officiels américains et israéliens ont célébré en grande pompe un moment "historique" et la force de leur alliance sous une vaste tente blanche plantée dans l'enceinte de la nouvelle ambassade, des dizaines de milliers de Palestiniens ont protesté, à quelques dizaines de kilomètres de là, dans la bande de Gaza sous blocus.
M. Trump a salué le transfert à Jérusalem de l'ambassade des Etats-Unis comme "un grand jour pour Israël".
"Félicitations, cela faisait longtemps qu'on attendait", a ensuite déclaré M. Trump dans un message vidéo aux participants. Comme le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, rayonnant, après lui, M. Trump a justifié sa décision comme la reconnaissance d'une réalité historique.
Il a affirmé que les Etats-Unis restaient "pleinement engagés dans la recherche d'une paix "durable" entre Israéliens et Palestiniens.
L'inauguration est pourtant largement perçue comme un acte de défi envers la communauté internationale dans une période de grande inquiétude pour la stabilité régionale.
Les alentours de l'ambassade américaine placés sous la surveillance de centaines de policiers avaient aussi été bouclés.
Réalisant un engagement de campagne de M. Trump, ce transfert de l'ambassade de Tel-Aviv à Jérusalem constitue une rupture de plus avec des décennies de diplomatie américaine et de consensus international. Le statut de Jérusalem est l'une des questions les plus épineuses de l'insoluble conflit israélo-palestinien.
La décision américaine comble les Israéliens qui y voient la reconnaissance d'une réalité de 3.000 ans pour le peuple juif. Elle coïncide avec le 70e anniversaire de la création de l'Etat d'Israël.
Mais l'initiative unilatérale américaine ulcère les Palestiniens pour lesquels elle représente le summum du parti pris outrancièrement pro-israélien de M. Trump. Ils l'interprètent comme la négation de leurs revendications sur Jérusalem.
L'inauguration de l'ambassade, provisoirement installée dans les locaux de ce qui était le consulat américain en attendant la construction d'une nouvelle représentation, a lieu dans une période éminemment sensible.
Les Palestiniens perçoivent comme une "provocation" la date choisie, précédant de 24 heures les commémorations de la "Nakba", la "catastrophe" qu'a constitué la création d'Israël pour des centaines de milliers d'entre eux chassés ou ayant fui de chez eux en 1948.
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