Les Emirats arabes unis, l'un des plus grands producteurs de pétrole dans le monde, ont annoncé mercredi la suppression des subventions sur l'essence et le diesel et la libéralisation de leurs prix à partir du mois d'août.
Dans un communiqué, le ministère de l'Energie précise que les prix à la pompe de l'essence et du diesel seront fixés sur la base des prix internationaux et, en conséquence, ajustés chaque mois.
L'essence est vendue actuellement aux automobilistes à 1,83 dirham (50 cents) et le diesel à 2,35 dirhams (64 cents).
Cette mesure devrait permettre au gouvernement d'économiser des milliards de dollars.
Le Fonds monétaire international (FMI) a indiqué lundi, dans un rapport sur les subventions, que les Emirats déboursaient 29 milliards de dollars par an pour subventionner les prix des produits pétroliers et de l'électricité.
Un comité spécial se réunira le 28 juillet pour annoncer les nouveaux prix de l'essence et du diesel. Il tiendra des réunions similaires tous les mois.
La décision de supprimer les subventions vient soutenir l'économie, rationaliser la consommation de carburant et protéger les ressources naturelles et l'environnement, explique le ministère dans le communiqué.
Les prix des produits pétroliers aux Emirats sont déjà les plus élevés dans les monarchies du Conseil de coopération du Golfe (CCG - qui comprend aussi l'Arabie saoudite, Bahreïn, le Koweït, Oman et le Qatar), mais parmi les plus bas au monde grâce aux subventions assurées jusqu'ici par l'Etat.
Le ministre de l'Energie, Souhail al-Mazrouei, a indiqué que la suppression des subventions était conforme aux tendances économiques internationales à libéraliser les marchés et à renforcer la compétitivité.
Selon lui, cette décision doit réduire la consommation de produits pétroliers et encourager le recours à des moyens de transport plus écologiques, dont les voitures électriques.
En 2013, le secteur des transports était responsable de 22% des émissions de gaz carbonique dans les Emirats, selon lui.
Le gouvernement avait déjà réduit ces dernières années ses subventions aux prix du carburant.
A l'instar des autres monarchies pétrolières, les Emirats ont été affectés par la chute des prix du brut depuis l'an dernier.
Le FMI a prédit pour les Emirats un déficit budgétaire de quelque 9 milliards de dollars cette année, le premier depuis 2009.
En janvier, le Koweït a commencé à vendre le kérosène au prix du marché mais a maintenu les subventions sur l'essence et l'électricité.
Bahreïn et Oman, confrontés à des déficits budgétaires, ont aussi indiqué qu'ils allaient réduire les subventions, notamment pour les produits pétroliers.
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