Condoléances de Netanyahu à Abbas

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a appelé vendredi le président palestinien Mahmoud Abbas pour lui présenter ses condoléances après la mort de son frère.

Le président palestinien se rendait vendredi aux funérailles de son frère Omar, décédé la veille au Qatar.

M. Netanyahu a seulement présenté ses condoléances et aucun autre sujet n'a été évoqué au cours de cette conversation téléphonique, a précisé le responsable israélien, membre du bureau du Premier ministre, sous le couvert de l'anonymat.

L'agence officielle palestinienne Wafa a également fait état de cet appel, sans donner plus de détails.

Les relations entre les deux hommes sont notoirement froides. 

Les deux dirigeants avaient échangé une poignée de main lors d'un sommet sur le climat en France à l'automne.

Les dernières négociations entre Israéliens et Palestiniens ont échoué il y a deux ans malgré de nombreuses navettes américaines.

L'artisan de cette dernière médiation américaine entre juillet 2013 et avril 2014, le secrétaire d'Etat américain John Kerry, devait justement rencontrer M. Abbas à Paris vendredi soir. 

M. Kerry était à Vienne vendredi et avant de se rendre dans la capitale française, il a annoncé à quelques journalistes voyageant avec lui que cette entrevue avait été annulée en raison du décès du frère du président palestinien.

Je lui ai parlé la nuit dernière et, lui et moi, nous nous rencontrerons peu de temps après la période de deuil (...) Ce sera quelque part vers la fin du mois de juillet, a expliqué le chef de la diplomatie américaine, qui avait vu M. Abbas pour la dernière fois fin février à Amman.

Le processus de paix israélo-palestinien est totalement gelé depuis deux ans et l'espoir d'une relance avant la fin de la présidence américaine de Barack Obama est quasi inexistant.

Toutefois, le 3 juin à Paris, une trentaine de représentants de pays arabes et occidentaux, de l'ONU et de l'Union européenne, s'étaient réunis pour soutenir une initiative française visant à organiser une conférence internationale avec les Israéliens et les Palestiniens d'ici la fin de l'année.

Mais John Kerry était allé à l'époque à Paris en traînant les pieds et Benjamin Netanyahu avait catégoriquement rejeté cette initiative française soutenue par les Palestiniens et l'UE.