Le ministre saoudien des Finances a annoncé mercredi que son gouvernement maintiendrait dans le budget 2015 le rythme de ses dépenses pour les projets de développement, malgré la forte chute des cours du pétrole, principale source de revenus du royaume.
Le budget de l'Etat pour le prochain exercice, élaboré dans des conditions de défi dans l'économie mondiale, devra être présenté dans un proche avenir au conseil des ministres pour l'approuver, a indiqué Ibrahim al-Assaf, cité par l'agence officielle SPA.
L'Arabie saoudite s'était constituée d'importantes réserves en devises et avait réduit sa dette publique grâce à la manne pétrolière des dernières années, ce qui lui donne des lignes de défense pour les années de vaches maigres, a-t-il ajouté.
Selon lui, cette politique financière a été couronnée de succès lors de la crise financière mondiale de 2008 et la chute des recettes (pétrolières) qui en a suivi en 2009. Le royaume avait été alors le pays le moins affecté par cette crise.
Cette politique sera maintenue dans le prochain budget et au-delà, ce qui va permettre au gouvernement de poursuivre la réalisation de grands projets de développement, de financer ses programmes notamment dans les domaines de la santé, de l'éducation et des services sociaux et couvrir les besoins sécuritaires et militaires du pays, a-t-il encore dit.
Le ministre a prédit un taux de croissance économique positif grâce à ces dépenses (publiques) et au rôle vital du secteur privé.
Le pétrole poursuivait mercredi sa dégringolade, après avoir atteint un plus bas en cinq ans et demi en perdant près de la moitié de sa valeur depuis la mi-juin.
C'est la décision de l'Opep fin de novembre de ne pas intervenir sur les prix du pétrole en conservant son objectif de production inchangé à 30 millions de barils par jour qui a changé la donne sur les marchés pétroliers.
Depuis sa dernière réunion à Vienne, le cartel campe sur sa position, largement influencée par l'Arabie saoudite, de laisser les prix du marché se rééquilibrer d'eux-mêmes.
L'Arabie saoudite, premier exportateur mondial de brut, avait adopté pour 2014 un budget d'un montant record de 228 milliards de dollars, avec des dépenses publiques en hausse de 4,2% par rapport à 2013.
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