Baisse des cours du pétrole : une chance pour les Emirats ?

Les immenses réserves financières amassées par les Emirats arabes unis leur permettent actuellement de compenser l'impact important de la baisse de revenus liée à la chute des cours du pétrole, a déclaré dimanche le ministre émirati de l'Economie.

Sultan al-Mansouri, qui s'adressait à la presse à Abou Dhabi en marge du World Economic Forum, s'est dit d'autre part convaincu que l'Iran n'allait pas augmenter de manière excessive sa production de pétrole avec la levée des sanctions internationales.

Les Emirats ont réussi à établir de solides fonds à l'international ayant servi à investir et à générer des retours en investissement qui compensent presque les (manques de revenus provoqués) par les fluctuations du prix du pétrole, a déclaré le ministre.

Abou Dhabi, qui assure le principal de la production pétrolière des Emirats arabes unis, a établi un fonds souverain parmi les plus importants au niveau mondial avec des avoirs estimés à 773 milliards de dollars par le SWF Institute.

Les prix du baril de pétrole a reculé de 60% depuis juin 2014.

M. Mansouri a estimé que la chute du prix du pétrole était en train d'aider à la diversification de l'économie des Emirats.

Nous estimons que la baisse du prix du pétrole est en train de soutenir notre programme de diversification et de faire en sorte que toute baisse future des prix sur les 10/15 ans à venir n'aura pas un effet comparable à celui que nous avons actuellement, a ajouté le ministre.

Le pétrole contribue à hauteur de 30% de l'économie globale des Emirats arabes unis, dont le deuxième membre Dubaï a peu de ressources en hydrocarbures.

M. Mansouri a souligné que les prix du pétrole devraient remonter à un moment ou à un autre, estimant qu'un baril à 80 dollars serait un prix idéal.

A propos des risques de voir l'Iran augmenter sa production, le ministre a souligné que ce pays devrait agir dans les limites fixées par l'Opep.

La production au sein de l'Opep est soumise au système des quotas et c'est le moyen de garder les prix à un niveau viable, a-t-il dit, ajoutant: Je ne pense pas qu'ils (les Iraniens) vont se tirer une balle dans le pied.