Deux semaines après la disparition du journaliste saoudien critique du pouvoir, Jamal Khashoggi, la liste des entreprises annulant leur venue à une grande conférence économique organisée à Ryad s'allonge, au risque de mettre en péril leurs relations avec le royaume.
Cette conférence, organisée par le fonds souverain saoudien, doit se tenir du 23 au 25 octobre et servir de vitrine aux réformes économiques lancées par le prince héritier Mohammed ben Salmane, considéré comme l'homme fort de l'Arabie Saoudite.
La réussite de ce raout, appelé "Future Investment Initiative", a cependant du plomb dans l'aile depuis la disparition il y a deux semaines de Jamal Khashoggi, après une visite au consulat saoudien d'Istanbul.
Le site internet de l'événement ne permettait plus mardi de consulter la liste des intervenants.
Vendredi dernier encore, le site annonçait, parmi les têtes d'affiche, le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin, et la patronne du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde. Pour le moment, ces deux hauts dirigeants n'ont pas annulé leur déplacement.
D'autres grands noms du monde des affaires ont au contraire annulé leur venue.
Voici, à une semaine du coup d'envoi de cette conférence, l'état des lieux de ces défections, recensées par plusieurs médias dont Bloomberg et CNBC.
FINANCE
John Flint, directeur général de HSBC
Tidjane Thiam, directeur général de Crédit Suisse
Ajay Banga, PDG de MasterCard
HSBC, Credit Suisse et MasterCard comptent parmi les huit "partenaires stratégiques" de la conférence, tout comme Siemens, dont le patron Joe Kaeser n'a jusqu'ici pas annulé sa venue.
Jamie Dimon, PDG de JPMorgan Chase
Larry Fink, PDG de BlackRock
Stephen Schwarzman, PDG de Blackstone
Bill Winters, directeur général de Standard Chartered
INDUSTRIE/TECHNOLOGIE
Bill Ford, président exécutif de Ford
Dara Khosrowshahi, PDG d'Uber
Richard Branson, milliardaire britannique fondateur du groupe Virgin
Ariana Huffington, patronne de "Thrive Global"
Diane Greene, directrice de la branche "cloud" de Google
MEDIAS
Bob Bakish, PDG de Viacom
Plusieurs groupes de médias (CNN, Bloomberg, The Economist, le New York Times, CNBC ou encore le Financial Times...) ont également annulé la participation de leurs dirigeants ou de journalistes à des tables rondes.
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