Après les Emirats arabes unis, le roi Salmane d'Arabie saoudite a eu des entretiens lundi au Qatar à la veille du sommet annuel des monarchies du Golfe à Bahreïn auquel assistera la Première ministre britannique Theresa May.
Il s'agit de la première tournée régionale du roi Salmane, 80 ans, depuis son accession au trône en janvier 2015. Après le sommet à Bahreïn, il doit se rendre au Koweït.
Mme May sera la première femme et premier chef du gouvernement britannique à participer à une réunion des dirigeants du Golfe.
Ces consultations interviennent en pleine transition politique aux Etats-Unis et alors que des conflits meurtriers se poursuivent en Syrie, en Irak et au Yémen.
Le souverain saoudien a été accueilli à son arrivée lundi à Doha par l'émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, après s'être rendu dimanche aux Emirats.
Il participera mardi et mercredi à Manama au sommet annuel du Conseil de coopération du Golfe (CCG) qui se tient sur fond d'aggravation des conflits au Moyen-Orient, mais aussi d'incertitudes sur la politique de la future administration américaine du président élu Donald Trump.
La formation de l'équipe Trump est suivie de près dans les monarchies du Golfe, déçues par la politique du président sortant Barack Obama qui a amorcé une ouverture sur l'Iran et a refusé d'impliquer militairement Washington aux côtés de l'opposition syrienne dans la guerre contre le régime de Bachar al-Assad.
Les dirigeants du CCG (Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats, Koweït, Oman et Qatar) accueilleront aussi pour la première fois Theresa May qui, selon un communiqué de Londres, discutera du développement des échanges commerciaux avec le Golfe dans la période post-Brexit.
Les Britanniques évoquent un chiffre de plus de 35 milliards d'euros en terme d'opportunités dans 15 secteurs au cours des cinq prochaines années dans le Golfe.
Mme May est le deuxième dirigeant occidental à assister à un sommet du CCG après le président français François Hollande en mai 2015 à Ryad.
Le sommet de Manama se tient au moment où les monarchies du Golfe continuent de se serrer la ceinture sous l'effet de la baisse de leurs recettes pétrolières consécutives à la chute des cours du brut, en recul de 50% depuis la mi-2014.
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