Le Conseil de sécurité des Nations Unies a soutenu lundi une proposition de la Russie destinée à interdire tout commerce avec les jihadistes portant sur le pétrole en Syrie et en Irak.
Les 15 pays siégeant au Conseil de sécurité ont lancé une mise en garde lundi dans une déclaration commune, prévenant que tout achat de pétrole auprès de groupes comme les jihadistes ultra-radicaux de l'État islamique (EI) ou du Front Al-Nosra, branche syrienne d'Al-Qaïda, pourrait entraîner des sanctions.
De tels engagements constituent un soutien financier aux terroristes et pourraient se traduire par de nouvelles sanctions, a prévenu le Conseil de sécurité.
La Russie avait proposé une telle déclaration fin juin, visant les intermédiaires qui vendent du pétrole puisé dans les régions contrôlées par les islamistes.
Selon le Conseil de sécurité, le contrôle des installations pétrolières pourrait générer des revenus pour les terroristes, qui pourraient financer leurs efforts en matière de recrutement y compris auprès de combattants terroristes étrangers, et renforcer leurs capacités opérationnelles pour organiser et mener des attentats.
Faire commerce avec les Islamistes dans le domaine du pétrole constitue une infraction au regard des résolutions des Nations Unies et tous les Etats doivent s'assurer que leurs citoyens et toute personne se trouvant sur leur territoire ne fait pas commerce de pétrole avec ces groupes, a relevé le Conseil.
L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a affirmé la semaine dernière que les jihadistes de l'Etat islamique en Syrie vendaient du pétrole et du gaz à des hommes d'affaires irakiens.
Les combattants de l'EI ont pris le contrôle de vastes régions du nord et de l'ouest de l'Irak au cours d'une offensive d'envergure lancée le 9 juin, empêchant Bagdad d'exporter son pétrole par pipeline vers la Turquie ou par la route vers la Jordanie.
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