La Côte d’Ivoire accueille jusqu’au 20 mai la 15e Conférence des Parties de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification et la sécheresse (COP15).
Les représentants de 197 pays seront amenés à définir un agenda d’actions pour protéger le patrimoine commun, la Terre.
Les 5000 participants : chefs d’Etat et de gouvernement, secteur public, secteur privé et société civile traceront le chemin d’un véritable développement durable.
Le président Faure Gnassingbé a assisté lundi à la session inaugurale.
Le thème de la Conférence : ‘Terre. Vie. Patrimoine : d’un monde précaire vers un avenir prospère’.
Aujourd’hui, 20% des terres mondiales sont dégradées, entraînant une perte de 10% du PIB mondial chaque année, et des centaines de millions d’Êtres humains souffrent des effets de la désertification et de la sécheresse. Des phénomènes aggravés par le réchauffement climatique, mais aussi par le développement économique.
L’agriculture moderne est responsable de 80% de la déforestation, de 70% de la consommation d’eau douce et constitue la principale cause de perte de la biodiversité terrestre dans le monde.
Et pourtant, il est impossible de renoncer à l’agriculture et à l’autosuffisance alimentaire.
Le conflit en Ukraine est venu souligner, avec acuité, l’impératif de sécurité alimentaire, tout particulièrement pour les pays en développement. Il faut donc repenser des modes de production durables, adaptés aux exigences de la préservation.
Le président ivoirien Alassane Ouattara a proposé l’Initiative d’Abidjan ou Abidjan Legacy Program, une initiative visant à mobiliser 1,5 milliard de dollars auprès des bailleurs de fonds pour restaurer les terres dégradées, renforcer durablement la productivité agricole en Côte d’Ivoire, créer des millions d’emplois pour les jeunes et améliorer la qualité de vie des femmes en milieu rural, principales productrices des denrées alimentaires.
Les mécanismes de solidarité internationale, y compris sur le plan des financements, doivent pleinement jouer. La préservation de la terre est au cœur de toutes les politiques de développement durable.
Les participants entendent s’impliquer pleinement pour aboutir à des accords internationaux qui permettront d’allier la protection des sols à la mise en place, à l’échelle mondiale, de systèmes alimentaires productifs et durables.