L'émissaire de l'ONU pour la Syrie, Geir Pedersen, est arrivé mardi à Damas dans l'espoir de parvenir à former un comité constitutionnel afin de relancer le processus de paix, actuellement dans l'impasse après plus de huit ans de guerre.
"Heureux d'être de retour à Damas", a déclaré sur Twitter le diplomate norvégien, quatrième émissaire de l'ONU depuis le déclenchement du conflit en 2011.
Sa visite intervient alors que le régime de Bachar el-Assad et son allié russe multiplient les frappes aériennes contre la région d'Idleb, dominée par des jihadistes, dans le nord-ouest de la Syrie, tuant plus de 540 civils depuis fin avril, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
"J'ai l'espoir que nous pourrons faire avancer le processus politique en utilisant le comité constitutionnel pour ouvrir des portes, et que nous pourrons trouver un moyen de mettre fin à la violence (dans la région d') Idleb", a indiqué M. Pedersen.
Son prédécesseur, l'Italo-Suédois Staffan de Mistura, avait annoncé sa démission pour "des raisons purement personnelles", mettant fin à quatre ans d'efforts infructueux marqués par neuf cycles de pourparlers entre régime et opposition.
A la fin de son mandat, M. de Mistura avait tenté, en vain, de former un comité constitutionnel afin d'établir une Constitution pour l'après-guerre. Les opposants au régime syrien souhaitent en écrire une entièrement nouvelle, tandis que Damas ne consent qu'à quelques amendements.
Selon le plan de l'ONU, le comité constitutionnel doit être constitué de 150 membres, 50 choisis par le régime, 50 par l'opposition, et 50 sélectionnés par l'émissaire de l'ONU.
Si Damas accepte la liste proposée par M. Pedersen, "le comité pourrait commencer son travail en septembre", ont indiqué des sources au quotidien pro-régime al-Watan.
Mercredi, le diplomate doit rencontrer des hauts responsables du ministère syrien des Affaires étrangères, a précise al-Watan. Au cours de sa visite, l'émissaire espère aussi "continuer le travail sur les détenus, les otages et les personnes portées disparues" en Syrie depuis le début du conflit, a-t-il dit.
La guerre en Syrie a fait plus de 370.000 morts et poussé des millions de personnes sur les routes de l'exil.
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