La France a présenté mardi un projet de résolution au Conseil de sécurité de l'ONU autorisant le déploiement d'une force militaire africaine chargée de combattre les jihadistes et les trafiquants de drogue dans le Sahel.
Le Conseil pourrait voter sur cette proposition de résolution la semaine prochaine.
Le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Tchad et le Burkina Faso, qui composent le G5 Sahel, ont accepté en mars de constituer une force de 5.000 hommes, chargée de cette mission.
Le quartier général de la force sera basé au Mali mais sera sous commandement séparé de celui des 12.000 Casques bleus de la Minusma, qui sont déployés au Mali depuis 2013.
Le ministre des Affaires étrangères du Niger, Ibrahim Yacouba, en déplacement à Bamako, a indiqué que le G5 espérait avoir un mandat de l'ONU "d'ici la fin juin", permettant ensuite de déployer la force.
La chef de la diplomatie de l'Union européenne, Federica Mogherini, a annoncé lundi lors d'une visite dans la capitale malienne une aide de 50 millions d'euros pour mettre la force sur pied.
La France a lancé une intervention militaire internationale d'urgence en 2013 pour stopper des groupes jihadistes, proches d'Al-Qaïda, qui occupaient le nord du Mali.
Les jihadistes en ont été en grande partie chassés par l'opération Serval - depuis devenue Barkhane -, qui se poursuit encore dans cinq pays (Tchad, Niger, Mali, Mauritanie, Burkina Faso) de la bande sahélo-saharienne, une zone vaste comme l'Europe.
Des zones entières échappent au contrôle des forces maliennes, françaises et de l'ONU, régulièrement visées par des attaques meurtrières, malgré la signature en mai-juin 2015 d'un accord de paix censé isoler définitivement les jihadistes.
Depuis 2015, ces attaques se sont étendues au centre et dans le sud du pays et le phénomène déborde de plus en plus souvent sur les pays voisins, en particulier le Burkina Faso et le Niger.
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