L'émissaire de l'ONU pour le Sahara occidental, l'Allemand Horst Kohler, a invité le Maroc, l'Algérie, le Front Polisario et la Mauritanie à des discussions les 5 et 6 décembre à Genève, a-t-on appris samedi de sources diplomatiques.
Des lettres ont été envoyées vendredi aux quatre parties qui doivent répondre avant le 20 octobre, a-t-on précisé de mêmes sources. Pour le Maroc, l'Algérie et la Mauritanie, les missives ont été envoyées aux ministres des Affaires étrangères. Le niveau des représentations qui pourraient se retrouver en Suisse à la fin de l'année n'est pas connu à ce stade.
Aucun commentaire n'a pu être obtenu dans l'immédiat auprès de l'ONU.
Selon l'une des sources diplomatiques, s'exprimant sous couvert d'anonymat, il ne s'agira pas "d'une réunion de négociations", mais plutôt d'une "table ronde".
Le dernier round de négociations entre le Maroc et le Front Polisario remonte à 2012 et depuis la situation reste bloquée. Cette année, l'Algérie avait savoir qu'elle refusait des négociations directes avec le Maroc, comme ce pays le souhaite depuis longtemps.
Horst Koehler avait promis en début d'année au Conseil de sécurité un nouveau round de négociations pour 2018, mais sans donner publiquement de dates.
Le Front Polisario indépendantiste réclame un référendum d'autodétermination pour le Sahara occidental, une étendue désertique de 266.000 km2, seul territoire de l'Afrique au statut post-colonial non réglé. Le Maroc rejette toute solution autre qu'une autonomie sous sa souveraineté.
Rabat avait pris à partir de 1975 le contrôle de la majeure partie du Sahara occidental au départ de la puissance colonisatrice espagnole. Le Polisario, qui luttait contre la domination espagnole, y a proclamé en 1976 une République arabe sahraouie démocratique et combattu les troupes marocaines, jusqu'à un cessez-le-feu conclu en 1991 sous l'égide de l'ONU.
La mission de Casques bleus de l'ONU au Sahara occidental (Minurso), qui continue de garantir ce cessez-le-feu, n'a été renouvelée en avril par le Conseil de sécurité que pour seulement six mois suite à des pressions des Etats-Unis pour avancer vers une résolution du conflit.
Le Conseil de sécurité est à nouveau appelé à se prononcer sur une prolongation de la mission à la fin du mois d'octobre.
La Minurso compte environ 400 personnels pour un budget annuel d'une cinquantaine de millions de dollars.
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