Lors d'une réunion mercredi au Conseil de sécurité sur la situation au Libéria, le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous, s'est félicité que la situation en matière de sécurité ait cessé de se détériorer, autorisant les autorités libériennes à accélérer la décentralisation de la fourniture de services publics dans ce pays qui est l'un des trois pays d'Afrique de l'Ouest les plus touchés par l'épidémie d'Ebola avec la Guinée et la Sierra-Leone.
Le Secrétaire général adjoint a insisté sur la nécessité d'envisager, dès maintenant, la nature de l'aide internationale dans le contexte de reconstruction post-Ebola. À ce propos, il a prôné la prorogation pour une période d'un an du mandat de la Mission des Nations Unies au Libéria (MINUL), qui expire le 31 décembre.
Pour le chef des opérations de maintien de la paix, la situation actuelle exige que la MINUL soit maintenue et que son volet politique soit renforcé. Il a également estimé que le retrait d'une partie des contingents de troupes et de police de la Mission, que le Secrétaire général a recommandé dans un rapport, devrait être réexaminé une fois que les autorités compétentes de santé auront officiellement déclaré la fin de la crise sanitaire dans le pays et la région.
Le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix a expliqué que la crise sanitaire au Libéria avait eu pour effet délétère d'aggraver les différends politiques et les divisions sociales.
« Les institutions nationales sont affaiblies et la survie des plus vulnérables économiquement est aujourd'hui en jeu. La possibilité de toucher et de réconforter les malades a été détruite par le virus », a déploré M. Ladsous.
Pour le Secrétaire général adjoint, la crise actuelle est une occasion à saisir pour accélérer la transformation politique du pays et il s'est félicité que les autorités libériennes aient su profiter de la baisse des violences pour intensifier la décentralisation de la fourniture des services publics, et du fait que la Commission nationale des droits de l'homme ait demandé un renforcement du contrôle « démocratique » des Forces libériennes de sécurité.
« Nous devons encourager le peuple et le Gouvernement du Libéria non seulement à répondre à la crise sanitaire mais aussi à préparer la reconstruction post-Ebola du pays », a souligné M. Ladsous, en rendant un hommage appuyé à la résilience dont ont fait preuve le peuple libérien.
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