L'ONU a proposé une trêve humanitaire dans l'ouest de la Libye, où des combats font rage depuis une semaine entre des forces pro-gouvernementales et des milices rivales.
La mission de l'ONU en Libye propose une cessation des opérations militaires dans les régions de Kekla et Al-Kalaa dans l'ouest de la Libye pendant au moins quatre jours (...) pour faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire.
Des milices pro-gouvernementales de Zentan et leurs alliés ont lancé le 11 octobre une attaque contre les deux villes, situées à une soixantaine de km au sud de Tripoli, et qui soutiennent leurs rivaux de Fajr Libya.
Fajr Libya, une coalition hétéroclite de milices islamistes et de la ville de Misrata, avait chassé les milices de Zentan de Tripoli en août, après des semaines de combats meurtriers.
Depuis, des affrontements quotidiens opposent les deux camps sur plusieurs fronts, en dépit des appels répétés de l'ONU à un cessez-le-feu.
Le chef du gouvernement reconnu par la communauté internationale, Abdallah al-Theni, a toutefois indiqué à l'AFP que les forces de Zentan étaient désormais placées sous le commandement des autorités libyennes et avaient été rejointes par d'autres unités loyales au gouvernement.
Nous avons installé un centre de commandement à Bir al-Ghanam (80 km au sud-ouest de Tripoli) pour diriger les opérations militaires à l'ouest en coordination avec l'état-major, a précisé M. Theni.
Toutes les forces opèrent sous le commandement de l'armée pour libérer Tripoli, a insisté le chef du gouvernement.
Interrogé au sujet de l'initiative de l'ONU, M. Theni a indiqué n'avoir rien reçu.
Si l'ONU a une proposition, elle aurait dû la présenter d'abord aux autorités légitimes, a-t-il dit.
La mission des Nations unies en Libye a indiqué avoir envoyé des lettres détaillant l'initiative, soutenue par l'Italie, aux conseils municipaux de Zentan et à leurs rivaux, selon le communiqué.
M. Theni a indiqué que son gouvernement avait appelé à plusieurs reprises à une cessation des combats après l'offensive de Fajr Libya sur Tripoli cet été, en vain.
C'est l'autre camp qui refuse l'arrêt des combats. Pas nous, a-t-il encore affirmé.
Depuis la chute de Kadhafi en 2011 à l'issue d'un conflit de huit mois, les différentes milices l'ayant combattu font la loi dans le pays plongé dans le chaos.
La ville de Benghazi, dans l'est de la Libye, est également le théâtre depuis mercredi de nouveaux affrontements violents entre des forces pro-gouvernementales et des milices islamistes, dont les radicaux d'Ansar Asharia.
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