La directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova, a reçu mardi à Paris Robert Dussey, le ministre des Affaires étrangères. Le Togo, membre de l’organisation depuis 1960 était représenté depuis plusieurs années par son ambassadeur en France, mais le chef de l’Etat a décidé de nommer un délégué permanent.
Cette décision ne procède pas de la simple routine diplomatique, elle illustre la volonté des autorités togolaises de coopérer plus étroitement avec une organisation dont la mission est de promouvoir l’accès à l’éducation, le dialogue interculturel par la protection du patrimoine et le développement de projets de coopération scientifique.
‘Nous savons que le Togo a longtemps fait figure de modèle éducatif pour le continent. Il peut l’être à nouveau et je suis venue dire ici que l’UNESCO ne ménagera pas ses efforts pour l’accompagner. Le Togo concentre sur son territoire la plupart des défis que rencontre l’Afrique : l’urgence du développement, la nécessité de concilier le développement et la protection de la nature. Le Togo porte aussi le témoignage de toutes les forces de l’Afrique : des ressources naturelles pour produire et l’énergie durable’, avait déclaré Irina Bokova lors d’une visite officielle à Lomé il y a deux ans.
Dans le domaine de la culture, l’intervention de l’UNESCO s’est traduite par la mise en place du projet +La Route de l’Esclave au Togo+, l’inscription de Koutammakou (le pays des Batammariba) sur la liste du patrimoine mondial. Dans l’éducation, elle est caractérisée par la mise en place du projet +CAP EFA+, la mise en œuvre du projet Campus virtuel africain à l’Université de Lomé.
L'université de Lomé accueille depuis plus d'une décennie une Chaire UNESCO, consacrée à la recherche scientifique sur les énergies renouvelables, les géosciences et le développement durable, les femmes et la gestion raisonnée de l’Eau en Afrique de l’Ouest et le rayonnement du patrimoine culturel africain.
A l’heure où le monde cherche des voies nouvelles pour construire la paix et le développement, il faut compter sur le pouvoir de l’intelligence à innover, il faut élargir les horizons pour faire vivre l’espoir d’un nouvel humanisme.
L’UNESCO existe pour donner à cette intelligence les moyens de se développer, car c’est dans l’esprit des hommes et des femmes que doivent s’élever les défenses de la paix, et les conditions du développement.
Précisons que le représentant permanent du Togo à l’UNESCO aura les mêmes fonctions auprès de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) dont le siège est à Paris.
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