La Russie a échoué jeudi à faire adopter au Conseil de sécurité de l'ONU une résolution sur le Venezuela visant à dénoncer « les menaces de recourir à la force » contre Caracas, agitées régulièrement par les États-Unis.
Moscou n'a obtenu l'appui que de la Chine, de l'Afrique du Sud et de la Guinée équatoriale.
Les États-Unis, les cinq membres européens du Conseil (France, Royaume-Uni, Allemagne, Pologne, Belgique) et le Pérou ont voté contre. Quatre pays se sont abstenus : Indonésie, Koweït, République dominicaine et Côte d'Ivoire.
Le texte russe soulignait aussi « la nécessité d'un plein respect des principes d'humanité, de neutralité, d'impartialité et d'indépendance dans la fourniture d'une aide internationale ».
La proposition russe n'offrait « aucune solution à la crise, il donne l'illusion d'un Venezuela pacifié alors que plus de 3,5 millions de personnes ont fui le pays », avait souligné avant le vote l'ambassadeur français à l'ONU, François Delattre.
« Le texte russe ne comprend nulle part le terme "humanitaire" », alors que « personne ne peut nier la crise humanitaire et ses conséquences pour l'ensemble de la région », avait-il ajouté.
L'émissaire des États-Unis pour le dossier vénézuélien, Elliott Abrams, a estimé que « le temps d'une transition pacifique était venu » au Venezuela.
En ayant voté contre le texte américain, la Chine et la Russie « continuent de protéger (Nicolas) Maduro et ses acolytes et de prolonger les souffrances du peuple vénézuélien », a-t-il regretté
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