Un an après l'annonce de leur retrait de l'organisation pour l'éducation, la science et la culture, Washington et Jérusalem ont effectivement quitté l'Unesco.
Israël avait notifié l'Organisation de son retrait il y a un an. Ce retrait est effectif depuis ce mardi 1er janvier, comment le stipulent les statuts de l'organisation, que le pays avait rejointe en 1949. Les Etats-Unis vivent une situation similaire, même si Washington souhaite conserver le statut d'observateur.
Le 12 octobre 2017, l'administration américaine a annoncé son intention de se retirer de l'Unesco, accusant l'institution d'être "anti-israélienne". Quelques heures plus tard, Israël avait fait part d'une décision similaire, reprochant à l'organisation un parti pris anti-israélien et la qualifiant de "théâtre de l'absurde où l'on déforme l'histoire au lieu de la préserver".
L'Unesco avait provoqué la fureur israélienne en juillet 2017 en inscrivant la vieille ville de Hébron sur la liste du patrimoine mondial en danger et en caractérisant Hébron, en Cisjordanie occupée, comme ville islamique, alors que les juifs, dont quelques centaines y vivent aujourd'hui retranchés au milieu de 200 000 Palestiniens, y revendiquent une présence de 4000 ans.
Ce double retrait était alors vu comme un coup dur pour l'organisation multilatérale basée à Paris par la directrice générale sortante, la Bulgare Irina Bokova. Le feu couvait depuis plusieurs années sur fond de positions controversées de l'Unesco sur Jérusalem et Hébron, défendues par les pays arabes.
En 2011, l'admission de la Palestine au sein de l'Unesco avait accentué la crise et entraîné la suspension des contributions financières d'Israël et des États-Unis, égales à près du quart du budget de l'agence.
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