La dirigeante birmane Aung San Suu Kyi a annulé un déplacement pour l'Assemblée générale de l'ONU, a annoncé mercredi son porte-parole, alors que le pays est pointé du doigt pour la crise des Rohingyas.
"La conseillère d'Etat n'assistera pas à l'assemblée générale de l'ONU" fin septembre, a déclaré mercredi Zaw Htay, son porte-parole à quelques heures d'une réunion du Conseil de sécurité qui doit discuter, à huis clos, de cette crise.
Depuis le début de la flambée de violences le 25 août, plus de 370.000 Rohingyas de Birmanie se sont réfugiés au Bangladesh pour fuir une opération de l'armée birmane.
Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, a évoqué lundi "un exemple classique de nettoyage ethnique".
L'an dernier à la tribune de l'assemblée générale de l'ONU, la prix Nobel de la paix, qui dirige de facto le gouvernement birman depuis avril 2015, avait promis de soutenir les droits de cette minorité musulmane.
Elle avait promis de "s'opposer fermement aux préjugés et à l'intolérance" et de promouvoir les droits de l'homme, tout en demandant "à la communauté internationale de se montrer compréhensive et constructive" à ce sujet.
Même si nombre des Rohingyas sont présents en Birmanie depuis des décennies, ils restent considérés comme des immigrés illégaux du Bangladesh voisin. Privés de papiers d'identité, ils n'ont pas accès aux hôpitaux, aux écoles et au marché du travail.
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