L'ONU a salué la signature mardi d'un accord historique sur la question du nucléaire iranien à Vienne, en Autriche, après des mois de négociations acharnées.
Selon la presse, l'Iran et un groupe composé de six nations (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne) ont annoncé dans la matinée du 14 juillet avoir conclu un accord dont les termes limiteront sensiblement la capacité de la République islamique à enrichir de l'uranium durant les dix prochaines années, en échange d'une levée des sanctions internationales pétrolières et financières affectant le pays.
« C'est bien la preuve de la valeur du dialogue », a déclaré le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, dans un communiqué de presse rendu public à Addis-Abeba, où le chef de l'Organisation assiste actuellement à la troisième Conférence internationale sur le financement du développement.
« Je sais qu'une quantité de travail immense a été investie dans cet accord et j'admire la détermination et l'engagement des négociateurs – ainsi que le courage des dirigeants qui ont approuvé cet accord difficilement élaboré par leurs équipes à Vienne et ailleurs », a poursuivi M. Ban.
Le Secrétaire général s'est dit convaincu que cet accord contribuera à une meilleure compréhension mutuelle entre Etats et à une coopération accrue dans la gestion des crises au Moyen-Orient.
« Les Nations Unies se tiennent prêtes à coopérer pleinement avec les parties dans le processus de mise en œuvre de cet accord historique et important », a souligné M. Ban.
De son côté, le Directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Yukiya Amano, a également salué la conclusion de l'accord, qui facilitera selon lui la conduite des travaux de vérification de son agence en Iran.
« Nous serons appelés à surveiller et à vérifier le respect des mesures liées au nucléaire énoncées dans l'accord », a déclaré M. Amano dans une déclaration de presse, ajoutant qu'il lui incombait désormais d'obtenir les ressources nécessaires pour y parvenir.
« Je suis confiant dans notre capacité à accomplir ce travail important. L'AIEA est prête à entreprendre les activités de surveillance et de vérification nécessaires lorsque la demande lui en sera faite », a ajouté le Directeur général.
M. Amano a annoncé que l'AIEA et l'Iran ont par ailleurs convenu plus tôt dans la journée d'une feuille de route bilatérale visant à régler les questions en suspens concernant les éventuelles dimensions militaires du programme nucléaire iranien.
« Selon cette feuille de route, et avec la coopération de l'Iran, l'AIEA sera en mesure d'établir une compréhension de la situation dans son ensemble sur ces questions et présenter un rapport d'évaluation à notre conseil d'administration à la fin de l'année », a salué le Directeur général.
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