Le conflit en Ukraine a fait 3.245 morts, selon un nouveau bilan de l'ONU au 21 septembre, présenté mardi à Genève devant le Conseil des Droits de l'Homme par Ivan Simonovic, adjoint au Secrétaire général, en charge des Droits de l'Homme.
Le bilan au 21 septembre s'élève même à 3.543 tués, si nous y incluons les 298 victimes du crash de l'avion de la Malaysian Airline, a dit M. Simonovic, selon qui ce bilan devrait être significativement plus élevé car il ne repose que sur les sources disponibles.
Il a précisé dans un rapport sur la situation en Ukraine que les observateurs des Nations Unies sur place avaient dénombré une moyenne quotidienne de 11 personnes tuées dans les affrontements entre l'armée et les groupes armés pro-russes entre la mi-avril et la mi-juin. Entre la mi-juillet et la mi-août ce chiffre a plus que triplé avec une moyenne quotidienne de 36 tués. Il a ensuite grimpé à 42 tués en moyenne par jour jusqu'au cessez le feu du 5 septembre.
Depuis, la moyenne se situe en dessous de 10 tués chaque jour, a précisé le responsable des Nations Unies.
Le nombre de personnes détenues par les groupes armés est estimé entre 500 et 800. Le rapport indique que dans les zones qu'ils contrôlent les groupes armés enlèvent des gens pour des rançons, pour du travail forcé ou pour les échanger contre leurs membres détenus par les autorités ukrainiennes.
Dans les zones où le gouvernement a repris le contrôle, il est crucial de pouvoir enquêter de façon impartiale et complète sur les accusations d'abus des droits de l'Homme et de violations perpétrées à la fois par les forces régulières et par des bataillons de volontaires, souligne le rapport.
Il relève dans la région du Donbas plus de 1.000 personnes sont détenues et rappelle qu'elles ont droit à un traitement rapide et égalitaire devant la loi. Le rapport s'inquiète notamment des nouvelles lois anti-terroristes qui permettent une détention préventive de 30 jours contre 60 heures auparavant.
Le rapport considère que la situation des personnes déplacées est alarmante. Leur nombre a doublé depuis août. 275. 498 s'étaient enregistrées au 18 septembre, un chiffre très en deçà de la réalité, beaucoup évitant cet enregistrement. Le rapport appelle à une mobilisation de l'aide internationale pour éviter un hiver désastreux, faute de quoi on se trouverait devant une urgence humanitaire.
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