Lors d'une réunion mercredi au Conseil de sécurité sur la situation en Syrie, la Secrétaire générale adjointe des Nations Unies aux affaires humanitaires, Valerie Amos, a exprimé sa préoccupation concernant la poursuite des violations flagrantes du droit humanitaire international et des normes des droits de l'homme dans ce pays.
« Les attaques contre les cliniques et hôpitaux ont atteint des niveaux aussi élevés qu'en décembre 2012. Des infrastructures civiles primordiales, telle que la station de pompage d'eau d'Alep, ont été attaquées, ce qui a interrompu l'approvisionnement en eau potable. Près d'un million de personnes sont toujours privées d'accès à l'eau potable alors que les températures atteignent 50 degrés », a expliqué Mme Amos.
« La fourniture d'aide humanitaire aux personnes dans les régions difficiles d'accès a encore baissé ce mois-ci, en grande partie à cause de la centralisation de l'octroi de laissez-passer par le gouvernement et du refus arbitraire de certains groupes d'opposition de laisser passer les convois d'aide, particulièrement dans les gouvernorats de l'est de la Syrie », a-t-elle ajouté.
Après plus de 20 requêtes, l'ONU a finalement réussi plus tôt ce mois-ci à atteindre la ville assiégée de Madamyiet El Sham, dans la région autour de Damas, pour fournir des denrées alimentaires et des soins médicaux aux quelque 24.000 habitants de la ville qui n'ont pas reçu d'aide depuis la fin de 2012. Malgré ce succès, près de 241.000 personnes vivent toujours en état de siège dans le pays
En juillet, le Programme alimentaire mondial (PAM) a distribué des denrées alimentaires à trois millions de personnes et des médicaments à 2,1 millions de personnes. Depuis l'adoption de la résolution 2165 du Conseil de sécurité le 14 juillet, les agences humanitaires sont désormais autorisées à utiliser des voies d'accès supplémentaires en passant par la Jordanie, la Turquie et l'Iraq.
« Le 24 juillet un premier convoi de l'ONU a franchi la frontière entre la Turquie et la Syrie par le poste de Bad-al-Salam avec des denrées alimentaires, des fournitures humanitaires et de l'eau pour près de 26.000 personnes dans les gouvernorats d'Alep et d'Idlib », a indiqué la Secrétaire générale adjointe.
« Dans les jours à venir, j'espère pouvoir confirmer l'envoi d'autres convois programmés par d'autres points de passage. Cependant, la situation instable près de la frontière iraquienne rend impraticable le point de passage d'Al Yaroubiah pour le moment », a-t-elle ajouté.
Mme Amos a rappelé que toutes les parties prenantes ont l'obligation de protéger les civils et de respecter les principes du droit humanitaire.
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