Au moins sept policiers ont été tués et sept autres blessés mardi lors de l'attaque d'un convoi, attribuée à la guérilla des Farc et une bande de narco-trafiquants, dans la province colombienne de Cordoba (nord), ont annoncé les autorités.
Lors d'un discours dans la soirée, le président Juan Manuel Santos a désigné comme responsable la rébellion marxiste des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) et le gang connu sous le nom du Clan Usaga.
C'est une attaque lâche qui mérite la condamnation de tous les Colombiens, a lancé M. Santos, assurant que ce crime ne restera pas impuni.
J'ai donné des instructions à tous les chefs de nos forces militaires pour renforcer l'offensive qu'il faut poursuivre contre ces organisations, a ajouté le chef de l'Etat.
Principale guérilla du pays avec près de 8.000 combattants selon les autorités, les Farc, issues d'une insurrection paysanne il y a un demi-siècle, ont engagé depuis novembre 2012 des négociations de paix avec le gouvernement, des pourparlers qui se déroulent en l'absence d'un cessez-le-feu.
Solidarité avec les familles des sept policiers assassinés à Cordoba, nous poursuivrons leurs meurtriers où qu'ils se trouvent, a déclaré pour sa part le directeur de la police nationale, Rodolfo Palomino, dans un message posté sur son compte Twitter.
Auparavant, un porte-parole de la police de Cordoba avait indiqué que le convoi avait été attaqué par un groupe inconnu à Tierradentro, un secteur isolé de la province, faisant état dans un premier temps d'un bilan de quatre morts.
Nous déplorons le lâche assassinat de nos compagnons à Cordoba et nous maintiendrons l'offensive, a réagi le corps de la police nationale tandis que le ministère de la Défense promettait de ne pas se laisser intimider, dans des messages publiés sur leur compte Twitter.
Les opérations (militaires) vont perdurer et vont s'intensifier, a encore ajouté le ministère de la Défense.
Le conflit armé colombien, mêlant l'armée à des guérillas communistes, des milices paramilitaires d'extrême droite - démobilisées depuis 2006 - et des bandes criminelles, a fait en cinquante ans quelque 220.000 morts et plus de cinq millions de déplacés, selon des chiffres officiels.
Les groupes illégaux sont accusés par les autorités de participer avec les gangs au trafic de drogue dans ce pays considéré comme l'un des principaux producteurs de cocaïne au monde.
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