Les observateurs de l'Union européenne (UE) ont dénoncé mercredi "l'inégalité des chances" entre les candidats aux élections générales au Zimbabwe, et l'opposition crie à la fraude pour ces premiers scrutins sans Robert Mugabe, tombé en novembre après trente-sept ans au pouvoir.
"Le climat politique s'est amélioré, (...) le vote s'est déroulé de manière pacifique, mais l'inégalité des chances (entre candidats), les intimidations d'électeurs et le manque de confiance dans le processus électoral ont miné l'environnement pré-électoral", a dénoncé l'UE dans un communiqué.
Les observateurs déployés sur le terrain ont fait état "d'efforts pour saper l'expression en toute liberté de la volonté des électeurs", a ajouté le chef des observateurs de l'UE Elmar Brok, citant "des intimidations légères, des pressions et des contraintes" contre des électeurs pour qu'ils votent "en faveur du parti au pouvoir".
"Les droits politiques ont été en grande partie respectés, mais il y a des inquiétudes concernant le climat des élections et le mauvaise usage des médias", a-t-il encore dit dans une conférence de presse à Harare.
Des élections présidentielle, législatives et municipales étaient organisées lundi au Zimbabwe.
Le parti au pouvoir depuis 1980, la Zanu-PF, a remporté la majorité absolue de sièges à l'assemblée nationale, selon des résultats officiels mercredi.
Les résultats de la présidentielle n'ont pas encore été annoncés, mais le leader de l'opposition, Nelson Chamisa du Mouvement pour le changement démocratique (MDC), a affirmé qu'ils étaient en train d'être truqués.
Des centaines de partisans du MDC ont chanté et dansé devant le siège de leur parti mercredi à Harare, où étaient stationnés des forces de l'ordre et des canons à eau.
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