Plus de 2,7 millions de Centrafricains ont besoin d’aide. Environ 500'000 d’entre eux sont toujours déplacés. Beaucoup, en particulier les minorités, se retrouvent pris dans la violence et sont dans une situation encore plus désespérée.
Tel est le bilan dressé lundi, au terme d'une visite de cinq jours dans le pays, par une mission composée de la coordinatrice adjointe des secours d’urgence de l'ONU Kyung-wha Kang, du rapporteur de l'ONU pour les personnes déplacées Chaloka Beyani et du directeur des opérations humanitaires de la Commission européenne Jean-Louis de Brouwer.
Si le pire a été évité, les besoins en assistance restent extrêmement élevés, a conclu la mission. La crise est devenue encore plus complexe et a pris la forme d’un conflit aux dimensions multiples.
Les attaques et les exactions contre les civils sont monnaie courante, y compris la violence sexuelle et l'enrôlement forcé des enfants dans les groupes armés.
Ces groupes se sont fragmentés, ce qui a engendré une criminalité de grande ampleur. La situation pour les civils est devenue tendue et les rumeurs et manipulations politiques ne font qu’exacerber la violence.
Mme Kang a exprimé sa vive inquiétude quant au sort des minorités et des personnes déplacées, notamment dans le site de Mpoko à l’aéroport de Bangui, où les humanitaires restent engagés auprès des autorités afin de trouver des solutions alternatives basées sur des décisions volontaires.
Pour les communautés musulmanes confinées dans des quartiers clairement délimités de Bangui et d’autres villes comme Berberati, la réinsertion dans le tissu économique et social du pays paraît éloignée.
Les minorités peules, éleveurs de bétail piégés par le conflit dans des régions comme Yaloke, se retrouvent coincées dans des conditions dramatiques dans des enclaves.
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